Par Laurie Jeanne Beaudoin
Le temps des autres : le résultat d’une intéressante collaboration entre Tire le Coyote (de son vrai nom Benoît Pinette) et Jeannot Bournival.
Sur ce mini album, composé uniquement de reprises de classiques québécois, on retrouve entre autres : La tête en gigue de Jim et Bertrand, Boom Boom de Richard Desjardins, Pour l’amour qu’il nous reste de Francine Raymond et Les oiseaux faussent aussi du groupe Avec pas d’casque. Le tout dans un son piano-voix très épuré, très filtré.
Sensibilité nouvelle
Dans les six chansons, on peut entendre la voix à découvert de Tire le Coyote, qui pour une fois a troqué sa guitare contre une sensibilité nouvelle. Malgré le peu de formation vocale qu’il possède, sa voix très distincte fait toute la différence. Sa vibrance et son trémolo naturel portent toute l’émotion. L’auteur-compositeur-interprète a aussi lancé un album de ses propres reprises en 2019, intitulé Session acoustique 1. Le précédent album original de Tire le Coyote, Désherbage, est sorti il y a déjà quatre ans. Il s’agit d’un album construit de folk, de rock, d’harmonica et de claviers. D’ailleurs, Benoît Pinette a aussi usé de ses erreurs du passé et de sa croissance entre les décennies pour éveiller l’écriture de son premier recueil de poésie : La mémoire est une corde de bois d’allumage. Il réussit à dépeindre avec esprit et esthétisme sa vie dans ses textes et ses paroles. Cette fois, il délaisse sa propre poésie chansonnière pour reprendre celle d’autres artistes marquants du Québec.
Poésie sonore
Armé d’une formation en Jazz, quant à lui, Jeannot Bournival est l’auteur-compositeur et réalisateur connu pour avoir travaillé avec Fred Pellerin, Les Tireux d’Roches et bien d’autres. Habile des notes, Jeannot est toujours à la recherche de la poésie sonore sur laquelle apposer sa musique. C’était donc l’occasion de sortir du traditionnel folk-country et d’entrer dans un univers plus placide, en accompagnant au piano Tire le Coyote.
Sans aucun doute, il s’agit d’un projet qui diverge énormément de leurs créations originales habituelles, mais l’incise qui s’est glissée dans leur vie (et dans les nôtres) leur a permis de toucher à quelque chose de nouveau et de souligner la musique québécoise par le même fait. Un produit certainement plus lyrique que ce que Tire le Coyote nous offre généralement, mais toujours aussi authentique.
Le temps des autres est disponible dès maintenant sur les plateformes numériques et en vente en format physique à compter du 14 mai sur La Tribu.
Source photo @ La Tribu
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