Ven. Mar 29th, 2024

Par Andréanne Beaudry

Alors que le deuxième Spin Don du Gym Santé de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud se déroulait les 2 et 3 février derniers, Le Collectif s’est entretenu avec leur nouvelle ambassadrice à ce sujet. Survivante d’un cancer des ganglions et ancienne étudiante à l’Université de Sherbrooke, Audrey Bonneau nous partage son parcours personnel ainsi que son implication auprès de la Société canadienne du cancer.

Un diagnostic qui force à voir la vie autrement

À 19 ans, Audrey Bonneau commençait ses études à l’Université de Sherbrooke; après un mois seulement, la jeune étudiante apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. Malgré le cancer, Audrey Bonneau se considère tout de même chanceuse. Vu qu’elle commençait l’université, Audrey a été en mesure d’arrêter ses cours et quitter sa résidence sans payer les frais reliés à ces services. Et n’ayant pas d’enfant, elle pouvait donc concentrer son énergie à une seule chose : guérir. Après une douzaine de traitements de chimiothérapie étendus sur six mois, Audrey a développé, au travers cette expérience, une certaine maturité que bien des jeunes n’ont pas à 20 ans. Tout au long de cette période, elle a adopté une attitude de « femme forte » : elle restait positive et voyait son cancer comme un nouveau défi à surmonter.  D’ailleurs, elle raconte que la plupart du temps : « c’était comme moi la personne qui rassurait les gens ».

Un rôle d’ambassadrice : Audrey, la personne idéale

Avant d’être ambassadrice dans son village natal, Audrey Bonneau a participé au Spin Don Québec suite à l’invitation d’une consœur en athlétisme. L’organisation pour le défi de spinning cherchait des personnes âgées de 18 à 35 ans qui avaient vécu le cancer, mais qui avaient également la parole facile, afin de rendre la campagne un peu plus dynamique. C’est à ce moment-là qu’elle a commencé à s’impliquer au sein de la Société canadienne du cancer.

À la première année du Spin Don Gym Santé de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, Audrey s’est impliquée en tant que bénévole. Cette année, elle joue un rôle d’ambassadrice. C’est elle-même qui a proposé à l’organisation de trouver une personne qui serait en mesure de propager efficacement l’événement et rendre la campagne encore plus intéressante. Sans penser à elle-même, les membres de l’organisation lui répondent : « Mais Audrey, tu es la personne idéale! » Ils l’ont choisie comme ambassadrice, car elle est capable de parler du cancer facilement. Audrey Bonneau estime d’ailleurs qu’il est important d’en parler pour rendre « la maladie plus accessible à tous ». Il est important de comprendre en quoi cela consiste.

L’importance de la Société canadienne du cancer

On peut apporter son aide de toutes sortes de façons, explique Audrey. Elle est consciente que ce n’est pas tout le monde qui peut donner des contributions financières à la Société, mais elle pense que plusieurs peuvent offrir un peu de leur temps. Les personnes malades ont autant besoin de soutien financier que moral. Audrey Bonneau a été soutenue et bien entourée pendant ses traitements, mais elle pense tout de même aux autres qui n’ont pas toujours cette chance. Elle pense d’ailleurs à un monsieur en particulier : « à chaque fois qu’il venait faire sa chimiothérapie, il n’avait pas d’argent pour acheter ses médicaments ». La Société canadienne du cancer est là pour cibler les besoins de chaque personne, afin de les accompagner du mieux qu’elle le peut.

Audrey pense qu’il est aussi important de sensibiliser les gens à être présent pour les personnes malades; ne pas avoir peur. « J’en ai eu des amis qui m’ont dit qu’ils n’osaient pas venir me voir parce qu’ils ne savaient pas quoi faire. » La diplômée de l’Université de Sherbrooke en enseignement encourage les proches à être présents : « au pire, juste de nous apporter une lasagne parce que nous ne sommes pas capables de nous faire à manger. Nous, on va être heureux ». Les petites actions font une grande différence.

Savoir profiter de la vie

Depuis qu’elle a eu le cancer, Audrey profite de chaque moment. Elle a changé sa perception des choses et ce n’est pas parce qu’elle était malade qu’elle allait arrêter de vivre. Au contraire, elle a encore des rêves, même si des fois elle a vécu quelques déceptions : « mais encore là, tu ne fais qu’adapter tes rêves. C’est beau rêver, mais je pense que des fois il faut adapter nos choses en conséquence ».

Avec le recul, Audrey estime qu’il est nécessaire « de prendre le temps de vivre et ne pas toujours être sous pression tout le temps. Prendre le temps de s’arrêter et d’être avec notre famille et nos amis ». Pour elle, si on a pris le temps de vivre, on ne peut pas avoir de regret. À 20 ans, elle s’est même demandé si elle était prête à mourir; elle l’était, puisque d’une certaine façon elle avait réalisé ses rêves, donc, pas de regret. Face à des situations comme celle-ci, « il faut être confiant, mais rester aussi positif ».

Pour ceux et celles qui sont intéressés à participer à un des événements de la Société canadienne : le 17 février prochain se tiendra, au Maxi-Club de Rock Forest, le Grand Spin Don à Sherbrooke. L’organisation vise cette année un objectif de 100 000, 00 $.


Crédit Photo @ P. Morin

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