Jeu. Mar 28th, 2024

Par Sofie Lafrance

C’est sans surprise qu’il est possible de constater, soit à travers les médias sociaux ou en parcourant les rues de Québec et de Montréal, que le phénomène des Barber shops semble se répandre et devenir le nouvel incontournable de la mode masculine. Récemment issue de la culture afro-américaine, les salons de barbier sont en pleine mutation et innovent pour plaire à la gent masculine.

L’histoire des barbiers est méconnue, mais lorsqu’on fouille légèrement, on en découvre un passé sombre. Dans les années 1200, le métier de barbier était haut gradé dans la hiérarchie sociale. On peut par exemple citer Olivier le Daim, barbier pour le roi français Louis IX, ou encore Slaghoek, barbier et ministre sous Christian II au Danemark. À l’époque, le métier de barbier était qualifié de libéral et était intimement relié aux professions de médecin et de naturopathe. Ces hommes faisaient la barbe, les saignées et distribuaient des remèdes et onguents thérapeutiques naturels.

Cependant, à l’heure de la professionnalisation du métier de chirurgien, les regroupements de chirurgiens se sont opposés aux pratiques médicinales des barbiers, qui dévalorisaient leur métier et son prestige. Les barbiers se sont alors retrouvés devant les tribunaux européens et ont été contraints à s’en tenir au rasoir et à la lame. La Révolution française a emporté avec elle les restes dans la facette thérapeutique du métier de barbier.

De nos jours, être barbier est un art. On constate la professionnalisation de ce métier, qui est de plus en plus en vogue. Bien qu’on croyait que les vestiges des salons de barbier s’en tenaient aux films rétro américains, mettant principalement en vedette des Afro-Américains, tels que Barbershop ou Un prince à New York, on assiste actuellement à une résurgence de l’art de soigner la pilosité masculine.

Être barbier en 2016 revêt le caractère hipster, vintage, tatoué, percé et barbu, grandement convoité par plusieurs jeunes hommes. Les barbiers savent comment valoriser les hommes en leur permettant d’être fiers de prendre soin de leur physique. Le maniement de la lame à raser, l’application de serviettes chaudes, la coupe, la taille, l’épilation de la barbe à la cire chaude, tout y est, et les résultats sont franchement époustouflants!

Plusieurs adresses sont disponibles à Sherbrooke, où la jeunesse de la ville tend à rendre ce marché populaire. Par exemple, le Vintage salon de barbier, le Barb’Art, la Boutique L2D, et le tout nouveau salon 1564 studio de coiffure officiellement approuvé par le prestigieux salon québécois KRWN.

Messieurs, vous n’avez donc plus d’excuses pour repousser votre prochaine coupe!


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