Ven. Mar 29th, 2024

Par Josiane Demers

Le 8 octobre dernier, au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, avait lieu le premier spectacle de la série danse 2019-2020. La salle Maurice O’bready, presque comble, accueillait la compagnie de renommée internationale en ballet contemporain, les Ballets jazz de Montréal (BJM). La compagnie BJM a été fondée en 1972 par Geneviève Salbaing, Eva Von Genscy et Eddy Toussaint, trois danseurs montréalais. La compagnie a su, d’année en année, acquérir une notoriété bien ancrée en se renouvelant constamment. Ses créations sont généralement attendues avec impatience. À travers trois créations originales, le public a été transporté dans un univers où le talent et la technique étaient à l’honneur.

Casualties of Memory

Chorégraphié par Itzik Galili et mis en musique par les Frères Grand ainsi que le percussionniste Joseph Khoury, Casulties of Memory fait ressortir toutes les habiletés athlétiques des danseurs. Tous vêtus de façon sobre, les hommes et les femmes font preuve d’une uniformité frappante. Ce mouvement de 35 minutes s’amorce tout en lenteur. Les déplacements précis et allongés des deux premiers danseurs sont hypnotisants et fascinants. Lorsque le rythme accélère au son des tambours, les artistes entament une chorégraphie ponctuée et soutenue. Les danseurs impressionnent par leur précision et leurs aptitudes physiques. Bien que saisissant, Casualties of Memories reste très abstrait et ne provoque pas suffisamment d’émotions profondes. De plus, la musique de tambours incessante peut devenir lassante.

Soul

Adonis Foniadakis nous offre une chorégraphie puissante et sensuelle sur les airs de Ball and Chain. Les deux danseurs nous font ressentir une histoire de couple tumultueuse. Ils interprètent chaque mouvement de façon précise et fluide. Le choix de musique soutient la prestation à merveille. D’une durée de 8 minutes 30 secondes, Soul plonge le public immédiatement dans le vif du sujet et le secoue sans tarder. Cette danse, bien que courte, est à la fois touchante et intense. L’histoire est claire et donne moins dans l’abstrait que Casualties of Memory.

O Balcao de Amor

Également chorégraphié par Itzik Galili, O Balcao de Amor souffle sur la salle comme un vent de fraicheur. La musique de Pérez Prado, connu comme le « roi du mambo », nous transporte dans une atmosphère de fête. Non sans moins mettre en lumière le talent des danseurs, cette pièce sur fond humoristique démontre l’accessibilité au grand public de Ballet Jazz Montréal. Cette chorégraphie de 25 minutes, qui clôt le spectacle, nous laisse sur une impression de légèreté et nous accroche un sourire aux lèvres.

BJM n’a pas déçu par ce programme triple. Dans la salle, les artistes ont eu droit à un Standing Ovation à la fin de chaque chorégraphie. Le spectacle a offert des prestations pour tous les goûts. Les grands connaisseurs ainsi que les amateurs « débutants » ont certainement pu y trouver leur compte. Somme toute, l’émotion a été au rendez-vous de façon intermittente, mais le talent et la force des danseurs ont été indéniables sur toute la ligne.


Crédit Photo @ Ballets Jazz de Montréal

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