Mar. Avr 9th, 2024

Par Sébastien Binet

N’étant pas un expert, il m’est impossible de faire une analyse complète du travail que fait Tennis Canada, mais force est de constater que cette fin de semaine, deux Canadiens se sont très bien illustrés lors du prestigieux tournoi de Wimbledon. Milos Raonic et Denis Shapovalov ont fait tourner bien des regards.

Battre un de plus grands pour accéder à la finale

Milos Raonic est reconnu pour son puissant service depuis qu’il est entré sur le circuit. Puissant et précis, il lui permet de remporter bon nombre de matchs. Le Canadien, malgré un top 20, était cependant fort souvent critiqué et on le qualifiait de joueur peu complet. Il peinait à remporter les matchs contre les premières têtes de série et lorsque son service était neutralisé, les lacunes de son jeu ressortaient à vitesse grand V. C’est maintenant du passé et il l’a très bien démontré en étant le premier Canadien à atteindre la finale d’un tournoi du Grand Chelem.

Malgré une portion de tableau facilitée par l’élimination hâtive du favori Novak Djokovic, il a su montrer énormément de caractère pour revenir deux sets à zéro contre Sam Querrey et ensuite pour battre le très talentueux Roger Federer. Aucun des deux matchs n’a été facile, mais il serait aberrant de comparer Federer à Querrey, même si ce dernier a fait flancher le « Djoker ». Ce serait tellement aberrant que plusieurs journalistes s’entendent pour dire que la victoire en demi-finale aura été la victoire la plus importante de la jeune carrière de Milos Raonic. Federer, malgré le fait que son jeu ait ralenti avec les années, est encore un joueur qui est en mesure d’aspirer aux plus grands honneurs du tennis masculin. L’homme aux 17 titres du Grand Chelem a toutefois rencontré un Raonic en pleine possession de ses moyens et a finalement dû plier bagages. C’est donc par la grande porte que Raonic a accédé à sa première finale de tournoi majeur.

Une finale plus ardue

Malgré un très beau parcours, la finale qui opposait le Canadien à Andy Murray s’est déroulée à sens unique. Le Britannique n’a pas laissé beaucoup de chance à son adversaire et s’est sauvé avec une victoire en trois sets. Certains diront la fatigue (Murray avait complété son match de demi-finale en trois sets de 6-3 comparativement à Raonic qui avait dû batailler pendant cinq sets), d’autres pourront parler d’un écart de talent, mais une chose est certaine, le Canadien n’a pas mal paru. Tout semblait fonctionner pour Murray et c’est un Raonic humble qui a félicité le match sans faute que son adversaire lui a livré. Est-ce que cette défaite montre encore une fois que Milos Raonic est incapable de gagner contre les meilleurs? C’est encore difficile de le dire puisqu’il ne cesse de progresser et d’améliorer son jeu. Autrefois fragile contre les meilleurs, il est maintenant capable de batailler et qui sait peut-être même d’aspirer aux grands honneurs maintenant qu’il est, selon moi, un joueur beaucoup plus complet qu’il l’était. Encore jeune, il lui reste du temps pour continuer d’améliorer son jeu et peut-être même un jour être celui qui pourra soulever le trophée du tournoi du All England Club.

Un autre Canadien s’illustre

Du côté des juniors, un autre Canadien avait la chance de mettre la main sur le trophée du Tournoi de Wimbledon et celui-ci n’a pas raté sa chance. Denis Shapovalov, la cinquième tête de série du tournoi, est le troisième Canadien à remporter le tournoi junior et le premier depuis 2012 où Eugénie Bouchard et Felip Peliwo avaient mis la main sur les grands honneurs. Il sera donc un joueur à surveiller dans les prochaines années.


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