Lun. Mar 25th, 2024

Par Benjamin Le Bonniec

En 1994, un jeune acteur d’à peine 19 ans était nommé pour l’Oscar du meilleur second rôle : Leonardo DiCaprio tenait là le premier grand rôle d’une carrière qui en appellera d’autres. Qui aurait pu penser que ce garçon aux traits juvéniles et aux allures de jeune premier deviendrait le plus grand acteur américain de sa génération? Après plus de 20 ans, l’Académie des Oscars a enfin rendu hommage à ce teen idol devenu l’immense comédien que l’on connait.

Le 28 février dernier avait lieu la traditionnelle nuit des Oscars. Sans être flamboyante, cette cuvée 2016 restera dans les mémoires pour être celle du sacre annoncé de l’idole de toute une génération. Eh oui, le King of the world de Titanic, boudé par l’institution hollywoodienne, a enfin atteint le Graal qui lui résistait depuis sa première nomination au milieu des années 1990 pour le film Gilbert Grape alors qu’il partageait l’affiche avec la star de l’époque Johnny Depp. Cette consécration est le fruit d’une interprétation physiquement impressionnante d’un coureur des bois dans le dernier film d’Iñárritu (notre critique ici).

Leonardo DiCaprio a brisé la malédiction à 41 ans. Pourtant, il n’est pas l’acteur le plus ignoré des Oscars. Avant lui, l’homme qui joua Lawrence of Arabia (1962), le Britannique Peter O’Toole, fut nommé pas moins de huit fois sans jamais toucher du doigt la fameuse statuette, ne recevant que la consolation d’un Oscar récompensant l’ensemble de sa carrière. La page se tourne donc pour Leo. La distinction suprême enfin atteinte, sa carrière pourrait prendre une tout autre orientation et peut-être même une autre dimension. Assistera-t-on à un véritable tournant dans sa carrière? Rien n’en est encore sûr aujourd’hui, mais on sait que l’acteur courrait depuis de nombreuses années derrière cette ultime récompense.

Une volonté affichée publiquement, mais aussi dans le choix de ses films, après Titanic, Gangs of New-York, Catch Me If You Can, Aviator, Blood Diamond, Revolutionnary Road, Shutter Island, Inception, The Great Gatsby, The Wolf of Wall Street, l’acteur n’a jamais cessé de jouer avec les plus grands (Scorsese, Cameron, Spielberg, Nolan, Tarantino) dans des films promis aux sommets cinématographiques. Alors aujourd’hui, on peut se poser la question des perspectives envisagées par DiCaprio qui l’on sait sera déjà à l’affiche d’un nouveau film de son réalisateur fétiche, Martin Scorsese, Le diable dans la ville blanche où il incarnera l’un des tueurs en série les plus terrifiants de l’histoire du crime en la personne de H. H Holmes d’après le best-seller d’Erik Larson.

Encore un grand rôle donc pour le jeune quarantenaire qui ne devrait pas délaisser ce genre d’interprétation, mais on peut penser qu’il s’investira peut-être plus personnellement dans un cinéma plus politisé, plus dénonciateur si l’on s’en tient à son discours à portée environnementale lors de la cérémonie des Oscars, lui qui a déjà investi une grande partie de sa fortune dans cette cause.


Pour lire l’éditorial de notre chef de pupitre culture Benjamin Le Bonniec, cliquez ici!

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