Jeu. Avr 18th, 2024

Par Laurence Poulin

C’est tout juste avant la tenue du Startup Weekend à Sherbrooke qu’une rencontre a été possible avec Julien Lamarche, président de La Fabrique. Julien est un diplômé en génie mécanique de l’UdeS qui a concrétisé ce projet à l’aide d’une équipe forte par la diversité de ses membres. En effet, c’est après une formation suivie à l’Artisan’s Asylum de Boston, un atelier collectif, que l’idée de La Fabrique est née. Bien implanté dans ses 10 000 pieds carrés, cet atelier collectif en constante expansion n’a vu le jour qu’en 2015.

La Fabrique, c’est d’abord et avant tout une coopérative de solidarité qui permet à ses membres de créer et fabriquer presque tout. En effet, cette initiative offre à ses membres l’accès à des outils, allant du traditionnel au plus technologique, grâce aux quatre ateliers disponibles. On y retrouve donc un atelier d’ébénisterie, de mécanique, d’électronique et finalement, d’arts. Avant de pouvoir utiliser tous les outils respectifs à chacun des ateliers, les membres se doivent de suivre les formations nécessaires par l’équipe de formateurs sur place. Ces derniers sont là pour transmettre leur passion et leurs connaissances.

Les ateliers

Chacun des quatre ateliers offre une expérience et un apprentissage très différents. L’atelier d’ébénisterie comprend tous les outils nécessaires pour travailler le bois afin de réaliser différents projets de menuiserie et d’ébénisterie, que vous soyez artisan ou « bricoleur du dimanche ». L’atelier de mécanique, lui, offre tout ce qu’il faut pour travailler le métal de multiples manières, que ce soit pour ajuster des freins de bicyclette ou encore pour y faire de la soudure. Pour ce qui est de l’atelier d’électronique, il s’agit surtout de tout ce qui a trait à la fabrication ou à la réparation d’appareils électroniques. Des outils de fabrication numérique, tels qu’une imprimante 3D, y sont disponibles. Le dernier et non le moindre, l’atelier d’art, permet d’y réaliser une panoplie de projets allant de la gravure à la sérigraphie, à la poterie ou encore à la couture. Encore une fois, que vous soyez experts ou novices, tout est mis en œuvre pour que vous y trouviez votre compte.

La communauté et la culture maker

Cette initiative a pris naissance d’une volonté de développer une communauté de makers, de créateurs. Plus encore, La Fabrique s’inscrit dans une volonté de pallier une culture de consommation toujours plus grande. Il s’agit donc pour les membres de reconsidérer leur façon de construire et de nourrir ainsi la communauté. Cette volonté s’inscrit dans la mouvance de l’économie circulaire, cette relativement nouvelle façon d’interpréter l’activité industrielle ou un comportement de société visant à minimiser l’utilisation des ressources par la circulation de ces ressources en fin de vie. En effet, il s’agit de réfléchir à de nouveaux systèmes de réutilisation des ressources et de la matière. Il s’agit aussi de prendre conscience de la fabrication des objets et de la manière dont ils peuvent être réparés et réutilisés.

En discutant avec Julien, j’en apprends davantage sur ce qu’est la culture maker. En effet, il s’agit d’une culture contemporaine, du type Do It Yourself (DIY). Cette culture met de l’avant l’utilisation de technologies innovantes tout en misant sur l’importance de l’apprentissage des compétences pratiques et l’application de celles-ci de la manière la plus créative possible, et ce, dans un cadre social. On met l’accent notamment sur l’apprentissage, la communauté, la collaboration et l’accomplissement personnel. Cette culture a pris naissance aux États-Unis, et La Fabrique est la première grande communauté de ce genre dans la région de Sherbrooke.

Pour Julien, il est fondamental qu’une coopération comme La Fabrique réunisse des gens de tous horizons, domaines, âges et milieux. En effet, il s’agit pour lui d’une manière de « faire descendre les étudiants de la colline universitaire » vers le centre-ville. Bien que la Faculté de génie soit au cœur d’une telle initiative, les étudiants et étudiantes, mais aussi les professionnels et les travailleurs, sont invités à rejoindre cette communauté créative. Il s’agit là d’un berceau créatif et de rencontres enrichissantes multiples. Chacun et chacune peuvent venir y chercher l’expérience et la connaissance qu’ils désirent, dans un espace commun propice à l’échange et à l’apprentissage.

C’est dans la continuité de cette initiative qu’avait lieu le Startup Weekend version Sherbrooke il y a quelques jours déjà. Vous pourrez trouver un dossier central portant sur cette plus récente édition, mariant créativité, innovation, apprentissage et rencontres.


Crédit photo © CDEC de Sherbrooke

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