Ven. Avr 19th, 2024

Culture-Photodarticle-BenjaminLeBonniecPar Benjamin Le Bonniec

La Terre a tremblé ce 25 novembre à Sherbrooke. Enfin, c’est plus notre beau Théâtre Granada qui a tremblé avec la venue des maîtres montréalais du post-rock. Le groupe mythique Godspeed You! Black Emperor vient sur la scène sherbrookoise deux ans après la sortie de leur dernier album, Allelujah! Don’t Bend! Ascend!. Cet album avait marqué leur retour sur le devant de la scène, après un retour de la formation en 2010 à la suite d’une absence de 8 ans.

Quelques mois après deux concerts au Métropolis de Montréal en janvier dernier, l’annonce d’un tel show à Sherbrooke avait de quoi ravir les fans du groupe. La réputation scénique de la formation n’est pas à refaire. Et il y avait bien une foule qui les attendait ce mardi dans un Granada des grands soirs : un public qui s’est entassé petit à petit en silence, impatient, mais prêt à vivre un moment pas comme les autres.

Quand on vient à un spectacle du collectif montréalais, l’une des plus grandes formations rock de ces 30 dernières années, il faut s’attendre à une expérience palpitante, intense, voire déconcertante. L’éclairage est minimal et le seul effet visuel provient des projections en 16 mm de Karl Lemieux qui délivrent le message Hope. Après les premiers silences, contribuant à poser la pierre angulaire de leur performance, la basse se fait entendre, puis le violon et les guitares. On plonge alors progressivement dans une atmosphère électrique, envoûtante, ambivalente et sans frontière. On assiste à une performance épurée, sans rupture, avec une montée excitante et implacable : le groupe à l’unisson ne fait qu’un.

Pendant 2 heures, la pression ne nous lâche pas. Même si les quelques passages lents relâchent un peu l’attention du public, jamais celui-ci n’a laissé échapper sa fascination, son énorme respect et sa sensation de vivre une véritable expérience. Évidemment, la musique expérimentale de Godspeed You! Black Emperor a peu de points d’accroche, il ne faut pas s’attendre à des tubes radiophoniques, encore moins à des interactions avec le groupe retranché sur lui-même. Mais à un moment, c’est l’apothéose, on vire dans le grandiose avec une explosion de guitares, les deux batteries en arrière, et puis l’orage se dissipe petit à petit, un feedback de guitare après l’autre. Les musiciens posent leurs instruments, un petit signe de la main sans un mot. La lumière s’allume, l’auditoire sort.

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