Ven. Mar 29th, 2024

Par Marianne Allaire

La dernière fin de semaine de juillet fut occupée à Béthanie, ville d’accueil de l’unique festival La Grosse Lanterne. Un séjour en forêt plutôt particulier attendait les festivaliers. Ces aimants de musique et de nature ont festoyé dans un univers simple, mais authentique : trois journées qui sont maintenant indispensables chaque été.

Les quelque quarante minutes qui séparent la municipalité de Béthanie à celle de Sherbrooke ne font qu’augmenter l’intrigue face à ce festival en forêt. À moins d’avoir trouvé logis dans les environs, tous les festivaliers se doivent de prendre la route pour accéder aux spectacles. En navette, en voiture ou même à vélo, ce déplacement contribue malgré lui au charme du festival. Nos artistes favoris en pleine campagne? Vraiment?

Pour certains, la magie opère dès leur entrée sur le site du festival. Pour d’autres, c’est en installant leur tente que l’aventure commence vraiment. Curieux d’un soir ou aventuriers d’une fin de semaine, tous se sont déplacés jusqu’à Béthanie dans un but commun :  jouir de l’art musical en pleine nature.

On nous tend à notre arrivée une tasse signée MEC, on nous invite à continuer l’exploration des lieux. Des exposants exhibent leurs produits sans toutefois nous étouffer : vêtements et matériels de plein air sont accessibles près de l’entrée tandis que nourriture et bières sont mises à la disposition des festivaliers non loin des scènes. Plusieurs zones invitent à la détente. Les hamacs verts se confondent aux arbres et à la terre. En soirée, des arrangements lumineux nous guident à travers les sentiers. Les sites de camping sont retirés par souci d’intimité. Ils constituent une sorte de communauté où le partage va de soi : partage de biens, mais aussi partage de moments.

Le site de La Grosse Lanterne est aménagé de pair avec la géographie des lieux. Une harmonie qui ne néglige pas pour autant l’accessibilité. L’aspect minimal des installations laisse une grande place aux scènes et à la musique qui en découle. Une sorte de simplicité volontaire règne et, au-delà des performances spectaculaires des auteurs-compositeurs-interprètes, c’est ce qui crée la force du festival.

Les artistes trouvent donc à La Grosse Lanterne le parfait contexte pour performer et faire valoir leur musicalité. Des festivaliers heureux font assurément le meilleur public qui soit. Les cuivres de Busty And The Bass, la voix unique de Charlotte Cadin et les lignes poignantes de Dead Obies résonnent encore à nos oreilles. La succession des performances mémorables de The Franklin Electric, d’Émile Bilodeau, de Beyries et de tous les autres artistes invités ont su enivrer la foule comme jamais.

Propulsés par l’enthousiasme marqué du public, les artistes ont su rendre une performance haute en émotions. La Grosse Lanterne amène une proximité calculée entre les festivaliers et leurs favoris musicaux. Ensemble, ils créent un tout, une joie commune, un plaisir d’être là, d’apprécier le moment maintenant. La forêt y est probablement pour quelque chose…


Crédit Photo © Jah Koot

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