Jeu. Avr 18th, 2024

Culture-marieclaudebarrette-NetflixPour une raison de procrastination et de distraction, je me suis désabonnée de mon service de télévision il y a plus d’un an. Quelles sont mes impressions aujourd’hui? « Non, je ne regrette rien! »

Par Marie-Claude Barrette

Juin 2013

Au téléphone, l’homme tente de me convaincre de simplement suspendre mes services pour une période déterminée : « c’est beaucoup plus avantageux et moins compliqué. » Impossible de lui expliquer que je ne changerai pas d’avis. La conversation est interminable: on y pèse le pour (et lui le contre) de la suppression de mon compte.

Je gagne, enfin. Quelques heures plus tard, un deuxième homme entre chez moi : « Bonjour, je viens chercher la boîte « Vidéotron ». » Enfin libérée.

Septembre 2013

J’ai un nouvel ami dans ma vie : Apple TV. Son petit frère, Netflix, a été promu au stade de meilleur ami. Une relation triangulaire des plus saines. En plus, elle est économique! Adieu les chaînes télévisées inutiles, j’écoute ce que je veux, quand je veux.

Octobre 2014

Comme des milliers d’abonnés (avec quelques mois de retard), je suis devenue « accro » de la série télévisée House of cards produite par Netflix. J’avoue ma gourmandise, je l’ai dévorée en moins de soixante-douze heures. Adieu caféine, j’ai trouvé ma nouvelle drogue. On se retrouve en février…

Ainsi, notre relation amicale se transformait peu à peu en histoire d’amour : Netflix était devenu source de distraction et de réconfort.

Quelques mois plus tard…

J’ai terminé l’école, mais le service de télévision n’a toujours pas eu raison de moi. Les géants (Apple et Netflix) ont gagné mon cœur pour de bon. Même si le catalogue offert est restreint, j’y trouve un renouveau constant. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai redécouvert un classique de jeunesse. La série Gilmore Girls est devenue mon plaisir coupable avant le dodo. Jamais un marathon n’a été si agréable : 21 épisodes sur 153 de terminés, et mon corps en redemande.

Comment s’adapter?

Si Netflix, de connivence avec Apple TV, semble plaire à beaucoup d’utilisateurs, il en est tout autre pour les grandes chaines télévisées. En effet, ce service de vidéos en ligne se taille une place comme concurrent et pousse HBO, par exemple, à redéfinir ses stratégies publicitaires. Pour le prouver, l’an dernier, le nombre d’abonnés se situait dans les 33 millions pour Netflix, alors qu’on chiffrait à 29 millions celui de la grande chaine câblée américaine.

L’engouement pour le marché internet est notoire, et nous pouvons aisément comprendre la popularité grandissante pour les webséries et les diffusions en direct. Toutefois, est-ce que cette rivalité ne pourrait pas céder sa place à un système de collaboration efficace? Si les chaines de télévision populaires développaient des services à la carte de pair avec les entreprises telles que Netflix, les bienfaits s’étendraient au-delà de ceux monétaires. À eux deux, ils pourraient diminuer considérablement les téléchargements illégaux et dominer tous les marchés.

La raison du téléchargement est simple : les consommateurs misent d’abord et avant tout sur la rapidité, la variété et la simplicité des services offerts. Un accès à toutes les émissions et à tous les films d’une seule et unique plateforme est un souhait ultime. Et c’est principalement ce qu’offre Netflix. Films, téléséries, documentaires, spectacles : tout y est. Tous et toutes s’y retrouveront aisément. La plateforme va même jusqu’à proposer un système interactif pour le plus grand bonheur des enfants!

Je me sens comme dans un épisode de Qui Perd Gagne… à quand l’esprit de collaboration?

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