Mer. Avr 17th, 2024

Par Jean-François Eddie

À l’été 2004, le baseball majeur décide de transférer la franchise des Expos de Montréal à Washington. Le 29 septembre de la même année, les Expos de Montréal jouaient donc leur dernier match au Stade olympique. Plus de 15 ans plus tard, les Nationals de Washington, successeur des Expos, remportent la Série mondiale sur les Astros de Houston en sept matchs dans une série des plus enlevante. Avec le début des festivités, la ville de Montréal fait encore parler d’elle.

Une Série mondiale palpitante

Les Nationals de Washington sont champions de la Série mondiale à la suite d’une victoire de 6 à 2 lors du septième match de la série qui se disputait au Minute Maid Park, à Houston. Cette victoire des Nationals sera marquante, puisqu’elle est la première dans l’histoire des Nationals de Washington (et des Expos pour les nostalgiques). Mais de façon plus importante, cette série sera reconnue comme étant celle où l’équipe visiteuse remporta tous ses matchs. En effet, les Nationals ont mis la main sur leurs quatre matchs au Minute Maid Park de Houston et les Astros ont remporté leurs trois matchs au Nationals Park de la capitale américaine. De toute évidence, l’avantage du terrain a perdu tout son sens dans cette série.

Houston ayant l’avantage du terrain, les deux premiers matchs se sont joués là-bas. Les Nationals remportent leurs deux matchs à Houston et retournent jouer les trois prochains à Washington, où ils sont les grands favoris pour l’emporter. À la surprise de tous, les Astros remportent les trois matchs suivants sur le terrain des Nationals. Forts d’une avance de 3 à 2 avec deux matchs à jouer à domicile, au tour des Astros d’être les grands favoris. Contre toute attente, les Nationals gagnent les matchs six et sept pour devenir les champions d’une Série mondiale rocambolesque.

À la suite de deux superbes performances au monticule lors des deuxième et sixième rencontres, Stephen Strasburg s’est vu accorder le trophée de joueur par excellence des finales. C’est toutefois Anthony Rendon qui a joué les héros lors du septième match. Le joueur d’origine texane était l’un des gros canons de la série, avec six points dans les deux dernières rencontres, dont un coup de circuit en 7e manche pour inscrire les premiers points des Nationals. Par la suite, le voltigeur Howard Kendrick s’est mêlé à la fête en frappant un coup de circuit de deux points, portant le pointage à 3-2 en faveur des Nationals.

Face à cette remontée rapide, il était trop peu trop tard pour les Astros, qui n’ont tout simplement pas pu égaler la cadence des Nationals. Le voltigeur Juan Soto a marqué le quatrième des siens avec un simple en 8e manche. Puis, un simple d’Adam Eaton a permis à deux joueurs des Nationals de rejoindre le marbre en 9e, portant la marque à 6 – 2. Houston s’est effondré sous la pression, incapable de marquer en fin de match.

« Quelle aventure ! J’espère que les gens de D.C. sont prêts à célébrer avec nous à notre retour ! »

– Ryan Zimmerman, premier joueur repêché par les Nationals en 2005

Et maintenant… le retour de la MLB à Montréal ?

En octobre dernier, le leader du Groupe baseball Montréal, Stephen Bronfman, avait fait part de son désir de revoir une équipe de la MLB à Montréal devant l’Office des consultations publiques de la ville. Bronfman avait par la suite affirmé lors d’une conférence de presse qu’une fois les Séries mondiales terminées, des pourparlers entre Montréal et Tampa Bay se concrétiseraient afin de ramener la MLB dans la métropole… Voici les plus récents développements.

Le 31 octobre, selon le Tampa Bay Times, le propriétaire des Rays de Tampa Bay aurait eu plusieurs conversations avec le maire de Saint-Pétersbourg pour explorer la possibilité d’un partage, avec Montréal, des matchs à domicile des Rays. D’après un rapport de la SRC (Société de Radio-Canada), « Stuart Sternberg [propriétaire des Rays de Tampa Bay ]aurait déposé une demande formelle en ce sens au maire Rick Kriseman afin que les Rays puissent disputer une portion de leurs matchs à domicile à l’extérieur du Tropicana Field ». Il est important de comprendre que malgré ces avancées particulièrement alléchantes pour les admirateurs de baseball de Montréal, un tel projet risque de prendre plusieurs années avant de se concrétiser. En effet, les Rays sont toujours liés par un important bail de la ville de Tampa Bay qui oblige l’équipe à jouer au Tropicana Field jusqu’en 2027. Toutefois, Sternberg a expliqué qu’au cours des saisons 2023 ou 2024, il est possible qu’une équipe fasse un retour à Montréal.

Dossier encore très flou, plusieurs questions sont toujours sans réponses. D’abord, il semble peu probable que la MLB permette à une équipe de disputer la moitié de ses matchs dans une autre ville. Ce serait du jamais vu ! Par ailleurs, les Rays tentent depuis plusieurs années déjà d’obtenir des fonds de la ville afin de construire un nouveau stade, sans succès. Aucun élu n’a voulu se pencher sur le projet de Sternberg, et fort est à parier que la situation sera la même pour un stade qui ne servirait qu’un match sur deux. Mais encore, le syndicat de l’Association des joueurs de la MLB ne permettrait jamais que ses membres doivent déménager femmes et enfants au milieu d’une saison. Le projet semble peu attrayant pour les joueurs, qui devraient accommoder les changements scolaires et posséder deux domiciles. On ne parle pas ici d’une distance entre Tampa Bay et Miami, mais bien d’une équipe qui voyagerait à l’internationale pour 81 matchs…

Mais pourtant, et malgré ces nombreuses incertitudes, le commissaire de la MLB, Rob Manfred, n’est pas fermé à l’idée d’une équipe qui possèderait deux domiciles. Dans ce dossier confus, une chose est toutefois sûre, Baseball Montréal est prêt à tout afin de faire revivre les Expos, qui sont aujourd’hui, techniquement, champions des Séries mondiales.


Crédit Photo @ Nationals de Washington

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *