Mar. Avr 16th, 2024

Par Ariane Gauthier

Musique festive, soupers de famille, sapin, cadeaux; Noël est la fête qu’on voit venir le premier novembre quand on entend la première chanson dans un magasin. Le temps profitable pour les entreprises arrive et les consommateurs doivent se préparer à débourser, voire même s’endetter. Noël: une fête culturelle ou un gros outil de marketing?

Le temps des fêtes est une période clé pour le commerce et les entreprises en profitent pour offrir toutes sortes de promotions et mettent de l’avant leurs produits. Évidemment, la fête de Noël est le premier évènement de l’année en volume d’affaires pour la plupart des commerçants. De ce fait, les marques usent logiquement des symboles de Noël dans leurs messages. Ils intègrent les concepts de famille, de plaisir puis les cadeaux, les repas et la féerie afin de toucher le client potentiel partout où il se renseigne et où il fait ses achats.

Fêter le capitalisme?

Noël devient la fête où tous ressentent l’obligation d’acheter des cadeaux à leurs proches pour témoigner leur affection. Une pression sociale se crée puisqu’il faut donner des cadeaux d’exception pour ce moment d’exception; chers, de marque, technologiques, etc. Pourquoi plusieurs font des listes de cadeaux où certaines marques bien spécifiques y sont inscrites et ne pas se plier à leurs demandes les décevraient? C’est parce que le travail des marques a bien été fait; soit de faire en sorte que le consommateur désire sa marque très spécifiquement et non celle d’un concurrent. En effet, le phénomène se produit même chez les enfants, lesquels demandent des noms de jouets et des marques très précises dans leur lettre au Père Noël. Ce dernier, personnage barbu et bedonnant, est le vrai symbole du capitalisme qui est témoigné durant cette fête. Son efficacité est bien réelle. En effet, ce n’est pas le petit Jésus qui ferait monter les chiffres d’affaires de la sorte. Lorsqu’un consommateur magasine pour des cadeaux, son processus d’achat est affecté par plusieurs variables et il est beaucoup plus enclin à faire des achats irréfléchis. L’ambiance en magasin, les vendeurs, les soldes, et juste l’état d’esprit de l’acheteur font en sorte de le pousser à dépenser toujours plus. Mais lorsqu’enfin les achats sont faits et qu’on passe du bon temps en famille, alors vient le 26 décembre: le jour du Boxing Day! Pourquoi ne pas débourser encore plus et profiter des «meilleurs soldes» de l’année?

Une nouvelle tradition

Nouvelle tendance depuis quelques années qui fait fureur aux yeux des petits: les lutins de Noël! Ces derniers font des mauvais coups pendant toutes les nuits de décembre et repartent le soir de Noël. Y’a de quoi plaire aux parents qui doivent orchestrer le tout et par la suite ramasser. Mais les vrais heureux dans l’histoire, ce sont les marchands qui offrent ces petits personnages. L’engouement se propage vite: dans les cours d’école, les enfants se parlent de ce que leur lutin a fait comme mauvais coup la veille. Résultat? Ceux qui n’en ont pas le mentionne à leurs parents qui doivent alors en acheter un, car le Père Noël ne fait pas de favoritisme et envoie des lutins à tous les enfants. Celui qui a commencé le phénomène ne le savait pas, mais il a démarré une vraie tradition au bonheur des commerces.

Éviter les maux

Évidemment, Noël est la période de l’année où la réjouissance est au rendez-vous. Mais bien souvent, elle occasionne un débordement de dépenses. Ces dépenses sont-elles imprévues? Noël, c’est le 25 décembre chaque année après tout! Alors que cette fameuse fête est pour les Québécois aussi synonyme d’endettement, pourquoi ne pas se faire un budget et le suivre sans se servir de cet évènement comme excuse pour consommer davantage? Il faut prendre le temps des fêtes comme un moment dans l’année pour se détendre et passer du bon temps avec ceux qu’on aime, mais bien souvent, c’est pour beaucoup une source incontournable de tracas et de stress. User de sa raison et de jugement dans l’achat des présents de Noël demande peut-être un effort sur le moment alors que l’achat impulsif sous les diverses tentations serait beaucoup plus facile. Mais lorsqu’on reçoit le compte de la carte de crédit en janvier, c’est beaucoup moins décourageant! Pour un étudiant par exemple, est-il nécessaire de dépenser des sommes exorbitantes pour témoigner l‘affection à ses proches? Il vaut peut-être mieux se limiter dans l’achat de cadeaux, sachant que même si c’est Noël, le loyer, la nourriture, les frais de scolarité, etc. ne s’effacent pas comme par magie.

Mais que Noël soit une fête dont le but soit purement commercial ou non, il n’empêche pas moins que l’évènement est rassembleur. Beaucoup sont découragés de voir la période des fêtes arriver puisqu’elle représente dans leur tête un signe de piastre. Pourquoi ne pas miser sur des solutions qui concordent avec son budget et qui ne sont pas pour le moins appréciées? Fabriquer quelque chose de ses propres mains, cuisiner un petit quelque chose de spécial, faire une sortie peuvent être des alternatives qui ne coutent pas les yeux de la tête! Simplement être à l’affut que les entreprises veulent plus que jamais vous vendre leurs produits et de faire des achats réfléchis peut vous épargner bien des maux. Il faut s’enlever du stress vis-à-vis le temps des fêtes, après tout il vaut sûrement mieux récupérer après les nombreux examens!


© Cathie Lacasse Pelletier

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