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Culture_Benjamin Le Bonniec_Critique Pierre Kweners_19 avril 2015

Par Benjamin Le Bonniec

Il y avait un avant-goût d’été hier soir au Boquébière. Et pour cause, c’est dans le sous-sol de la fameuse microbrasserie de la Wellington que le chantre afro-futuriste, Pierre Kwenders, avait donné rendez-vous aux admirateurs de la world music 2.0 et proposé son beat aux résonances africaines. Sur scène, l’artiste porte la tenue de son pays d’origine, le Congo (RDC), chante en anglais, en français et en lingala. Réalisant la symbiose parfaite entre la rumba traditionnelle congolaise, l’électro, le rap et la musique acadienne, la musique de Kwenders réchauffe et transporte.

C’est sur les chapeaux de roues que le Québécois d’adoption, accompagné de ses trois musiciens, entame sa setlist en invitant le public à s’amasser devant la scène pour danser avec lui. « On ne sait pas danser » lance quelqu’un du fond de la salle, « moi non plus, mais venez ne pas savoir danser avec moi », dit-il, étouffant un grand sourire. Le ton est lancé, il y aura de la bonne humeur et de l’enthousiasme tout au long du spectacle. Enchaînant African Dream, Cadavere, le bien connu Mardi Gras, Kwenders arrive à faire lever une partie du public proposant sa musique chaude et énergique. Pourtant, la longueur des morceaux en comparaison à l’album aura parfois raison d’une lassitude planant au-dessus des clients, le nez dans leur bière. En proposant un court entracte, le groupe a semblé vouloir donner un nouveau souffle à leur spectacle, mais leur retour sur scène fut assez timide. Il a fallu attendre son hymne Popolito pour relancer un peu le party, Kwenders réclamant une tournée de whisky et faisant répéter les paroles à un public à nouveau conquis.

En véritable « porte-parole de l’Afrique moderne », Pierre Kwenders arrive à faire danser son public grâce à sa rumba électronique contemporaine. Le spectacle présenté hier soir a pu décevoir, un peu par son manque d’homogénéité tant son album Le Dernier Empereur Bantou (Bonsound) est plein de fraîcheur et de cohérence. On retiendra l’énergie offerte par l’artiste (entre élégance, authenticité et humilité), assumant une musique ancrée dans ses racines, mais pleine de modernité.

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