Lun. Mar 25th, 2024

 

Par Elena Naggiar

Pour plusieurs, le campus est un lieu où ils se sentent en sécurité, un lieu de rassemblement entre amis, un lieu d’apprentissage où l’on peut s’épanouir en tant qu’individu. Que faire lorsque ce même campus devient pour certains un endroit de violences à caractère sexuel ?

L’Enquête sur la sexualité, la sécurité et les interactions en milieu universitaire (ESSIMU) a été réalisée auprès de six établissements universitaires au Québec. Étudiants, étudiantes et personnel étaient invités à remplir un questionnaire en ligne traitant de violences à caractère sexuel. Par violence sexuelle, l’ESSIMU entend autant de « conduites subies relevant de harcèlement sexuel que d’agression sexuelle incluant ou non de la coercition sexuelle ». Ainsi, l’agression sexuelle fait partie de la violence sexuelle, mais la violence à caractère sexuel ne se réduit pas qu’à l’agression sexuelle. Au Canada, 16 % des étudiantes et 8 % des étudiants ont connu au moins une expérience de violence sexuelle depuis leur entrée à l’université (Groupe de travail sur le respect et l’égalité à l’Université d’Ottawa [2015]). Le portrait des universités québécoises sera disponible lorsque le rapport complet de l’enquête sera disponible plus tard cet automne.

Selon les résultats préliminaires de l’enquête, les conséquences de tels événements peuvent marquer les victimes sous diverses formes : trouble de stress post-traumatique, difficultés dans la vie intime, perturbations des habitudes de vie (sommeil et alimentation). Même qu’une victime de violence sexuelle sur dix considérera le changement de parcours professionnel ou universitaire à la suite d’un événement.

Ces événements, souvent voilés par l’indifférence et la blague, ne doivent pas être pris à la légère. La réalité est que de tels événements arrivent, et ils arrivent ici même à Sherbrooke. Notre mentalité de banaliser les actes de violence à caractère sexuel et de déresponsabiliser les agresseurs doit changer. Il faut se concentrer davantage sur la prévention et non sur la guérison. Travaillons ensemble pour que le campus sherbrookois soit un lieu de confort pour tous.

Si vous avez été victime de violence à caractère sexuel ou si vous êtes témoin d’une telle situation, n’hésitez pas à communiquer avec Caroline Audette, conseillère par intérim en matière de prévention de harcèlement et de discrimination sur le campus.

Pour plus d’informations sur l’enquête de l’ESSIMU, vous pouvez communiquer avec Geneviève Paquette, professeure en psychoéducation et responsable de l’enquête à l’Université de Sherbrooke.


Crédit photo © sansouicestnon

Pour lire l’article de la chef de pupitre Campus, Elena Naggiar, cliquez ici!

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