Mer. Avr 17th, 2024

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On soulignait, le 11septembre dernier, le 19eanniversaire des attentats du World Trade Center. Grâce au temps qui s’est écoulé et au recul actuel, il est possible de voir que cet évènement marquant de l’histoire a eu des répercussions majeures sur la société dans laquelle on vit.  

 Par Roxane Gaudreault 

 

Pour la plupart des étudiants actuels de l’UdeS, les évènements du 11septembre 2001 représentent une histoire maintes fois racontée, alors que d’autres, un peu plus vieux, ont des souvenirs clairs de ce mardi matin où près de 3000 personnes ont péri dans quatre attentats-suicides aux États-Unis. Les attaques ont été revendiquées par le groupe Al-Quaïda et par le djihadiste Oussama Ben Laden. 

 Les attentats, qualifiés par l’ONU de crimes contre l’humanité, ont engendré une grande vague de solidarité envers les Américains. Cette vague solidaire a rapidement été suivie par la militarisation des rapports entre plusieurs pays ainsi que par un renforcement significatif des mesures de sécurité nationales et internationales.  

 Dix-neuf ans plus tard, les conséquences de cette journée et de ses répercussions se font encore sentir.  

 

La montée de la xénophobie 

 La terreur engendrée par les attentats du 11septembre a eu, et a encore, une influence très forte sur l’attitude des Occidentaux envers les migrants. Alors que la xénophobie a toujours fait partie des sociétés industrielles, elle a pris une tout autre ampleur. Dans la fiction, le stéréotype du «méchant» a fini de se transformer : l’accent germanique et les références au nazisme ont laissé place à des caractéristiques stéréotypées empruntées à la culture arabe.  

 Dans le monde politique, on perçoit sans peine l’islamophobie dans les discours de certains dirigeants. Au Québec, plus précisément, les épisodes entourant le projet de loi21, ou l’ambiguïté récente du premier ministre par rapport à l’islamophobie montrent que cette dernière existe bel et bien.  

 

Le culte de la sécurité 

 Suite aux attentats en sol américain, une véritable course à la sécurité a débuté. C’est au nom de celle-ci que de nombreuses mesures de contrôle ont été mises en place. Dans le but d’éradiquer les problématiques potentielles, des sommes considérables ont été investies dans les organisations policières et autres instances antiterroristes. Des restrictions aux libertés individuelles jusque-là inimaginables ont été permises par les autorités et acceptées des populations à la recherche d’un sentiment de sécurité. 

 La lutte contre le terrorisme s’est alors ancrée comme une priorité internationale, une lutte binaire entre le bien et le mal. Les habitants du Moyen-Orient ont été présentés comme l’ennemi par les gouvernements justifiant l’appel aux armes. Cela peut apporter une explication sommaire aux vagues de désapprobation populaire qui sont venues répondre aux migrations des réfugiés syriens depuis 2015.  

 Toujours au nom de la sécurité et de la liberté, peu après les attentats, les États-Unis et certains de leurs alliés, dont le Canada, ont lancé des opérations militaires en Afghanistan contre le régime taliban dans le but de le renverser. Si, en 2014, après 13ans de combats armés, le Canada décide de se retirer du pays, les États-Unis y sont encore aujourd’hui, 19ans après. Cela fait de la guerre d’Afghanistan le plus long conflit en date des États-Unis.  

 

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