Jeu. Mar 28th, 2024

Par Hélène Bughin

Vous les avez peut-être entendus avec la chanson Summer Rise célébrant la fin du confinement ou plus récemment avec leur single Mezcal, annonçant leur prochain EP. Le duo LGBTQ+ Hansom Ēli s’associe cet automne au musicien Mike Clay (Clay & Friends) le temps d’un clip vidéo, présentant leur univers poétique et accrocheur. Combinaison de rythmes acoustiques latins et de textes multilingues, le groupe est impatient de faire connaître leurs expérimentations créatives.  

Une démarche centrée sur l’émotion 

Après des parcours différents, les deux artistes Alexis et Camille se sont retrouvés dans l’écriture. Si l’un a étudié dans le domaine, l’autre a toujours côtoyé la musique de proche. Leurs inspirations changent toujours. Sans catégorie, boîte fermée ou comparatif, c’est la permission qui guide leur démarche. « Les genres musicaux, c’est comme une cour arrière. Ce sont des petits jardins connectés par des passages, par le partage : on change de cour, on va en visiter d’autres », explique la formation. Ces temps-ci, ce sont plutôt les vieux groupes qui priment, entre funk, RNB et folk. Les deux citent Peter Gabriel, Neil Shack. Les sonorités complexes et les émotions claires dans la voix, dans les mélodies, restent centrales à leur ligne directrice, souligne Camille.   

L’importance du texte 

Peu importe la base sur laquelle est composée l’œuvre, les paroles demeurent essentielles. Le duo improvise ensemble jusqu’à trouver le moment à transmettre dans son essence. Leur objectif est d’écrire encore plus, de peaufiner le message. « Dans nos improvisations, il subsiste toujours cette question : qu’est-ce qu’on a à dire? », soutiennent-ils. Leur nouvel EP, quoiqu’il soit sensible, recèle son lot de défis. On y retrouve par exemple des mélodies plus funky et des chansons plus enjouées, composant un univers complexe qui oscille entre le latin dansant de Mezcal et leurs racines émotives. Il s’agit de trouver l’équilibre, le juste milieu pour faire rayonner la complexité d’une émotion.   

Faire de la musique en 2021 

S’ils ont dû repousser de peu la sortie de leur nouveau matériel, c’est surtout que des tournages étaient en cours cet été. Néanmoins, la pandémie leur a appris à ajuster leurs attentes, voire les abandonner. La réflexion qui est ressortie du confinement est de l’ordre de la pression. Qu’au final, écrire et composer de la musique est une chose plaisante, relax et surprenante. Ils espèrent rejoindre la France et l’Europe, et entamer une tournée très prochainement.  

Retrouver la scène

« Un des meilleurs souvenirs que j’ai, c’est notre premier show, au Quai des brumes, le 20 novembre 2018. C’est là qu’on a senti que ça se passait, que les gens écoutaient. On l’a senti dans la salle », confie Alexis. Que leur réserve l’avenir? L’école, l’enseignement, mais toujours la musique. Si les dernières années ont été chargées, les prochaines seront consacrées à l’équilibre, au retour à la création et au plaisir de la musique. 


Crédit photo @ Hansom Ēli

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.