Ven. Mar 29th, 2024

Par Jasmine Godbout

Que ce soit pour éviter le trafic, se mettre en forme ou seulement pour apprécier le vent dans ses cheveux, rouler à vélo est pratique. Pourtant, être en mesure de mettre son vélo en état n’est pas nécessairement acquis. Qui sait comment changer sa chambre à air, ajuster sa selle ou encore lubrifier sa chaine? Timon Janzing-Bachelet, ex-président et bénévole de l’atelier à la co-op La Déraille, lui, sait se débrouiller. Le Collectif s’est entretenu avec lui afin de rassembler ses trucs et astuces.

Tune-up de base

Connaître les particularités de son propre vélo est essentiel pour arriver à le remettre en état. Timon souligne que « savoir diagnostiquer le problème est la première étape à franchir. Ensuite, on peut essayer d’ajuster les éléments ou demander de l’aide. »

Manier son vélo avec délicatesse pour effectuer tout ajustement est primordial. Il ajoute que « l’expérimentation fait la différence. Par exemple, pour trouver sa position préférée, il faut en essayer plusieurs pour être confortable, monter ou descendre sa selle de quelques centimètres, » et surtout, tester les vélos avant de s’arrêter sur celui qui conviendra le mieux.

Trucs de pro

Après avoir effectué plusieurs randonnées à vélo, Timon a appris beaucoup. Confiant, il a entrepris de parcourir le tour de la Gaspésie en étapes. À la suite d’un mois et demi d’aventures et d’environ 15 à 20 jours de bicyclette, il revient en Estrie avec, en tête, de nombreuses images et des conseils d’expérience.

Bien se préparer à rouler pendant plusieurs jours est essentiel comme « être en mesure d’effectuer des réparations de base et de changer sa chambre à air », souligne-t-il. Un kit d’outils contenant un multi-outils, une clé hexagonale, un tournevis, une clé à molette, un morceau de pneu mince et une corde sont à transporter avec soi en tout temps… sans oublier « sa brosse à dents, son matériel de camping et une grande cuillère ». Un cahier de notes et un appareil photo peuvent aussi être utiles.  

En vélo, « le poids est moins une contrainte que le volume. On cherche à avoir du matériel qui prend moins d’espace », constate le cycliste. Il faut arrêter de trop penser et de stresser avant de partir, il suffit de se dire : « Ok, on est partis! Tant pis si on a oublié quelque chose… »

Bien s’outiller

En ce qui concerne l’entretien et l’assemblage, le tout s’apprend peu à peu : « On commence par monter et démonter les systèmes plus simples. On ne s’attaque pas aux vitesses tout de suite! », ajoute le passionné de vélo. Pour apprendre à bien s’occuper de son bolide, la coopérative La Déraille offre des formations pendant l’année et des bénévoles sont présents au Pavillon de la vie étudiante au local E1-019-1 du Campus principal de l’Université de Sherbrooke.

Depuis 2013, les services de La Déraille consistent en un atelier communautaire qui donne accès aux outils nécessaires pour l’entretien ou la réparation au local. En plus d’offrir des pièces de vélo à prix abordables et des formations mécaniques, la coopérative de solidarité met à la disposition des membres des bénévoles qualifiés et motivés pour les encadrer lors de leurs manipulations sur leur monture.

Timon explique que « bien que les bénévoles soient là pour aider selon leurs connaissances, ils sont aussi là pour apprendre. » Lui n’avait que très peu d’expérience en la matière avant de se présenter à l’atelier, où il a participé pendant quatre ans, et duquel il a été président. Sachez que l’atelier est ouvert à tous et qu’il suffit de devenir membre au coût de 10 $ pour avoir accès à tout. Consultez le site Web de La Déraille pour voir l’horaire de l’atelier et des formations.

Par ailleurs, la coop en question s’est déjà associée avec les maisons de jeunes sherbrookoises, Estrie-Aide pour lui offrir ses services ainsi que le Club plein air Altitude pour organiser des sorties à vélo. À quelques reprises pendant l’année, la région de North Hatley a été visitée par les membres en passant par l’Axe cyclable de la Massawippi.

Où aller?

Pour élaborer des parcours variés en Estrie, la carte du réseau cyclable est disponible sur Internet ou aux bureaux de Destination Sherbrooke. Plusieurs pistes sont intéressantes, près des cours d’eau, en ville ou en campagne, les stationnements publics y sont même indiqués.

Un groupe de cyclistes de la région croit que l’Axe de la Saint-François mériterait d’être agrandi. Timon, qui en fait partie, émet qu’« il suffirait de pouvoir se servir de l’ancien pont ferroviaire abandonné traversant la St-François pour explorer davantage la région. Il y a une demande et un intérêt important pour la mise en place d’une piste cyclable le long de la rivière. »

D’ailleurs, Olivier Ross, un des citoyens impliqués, mobilise les autres à son projet, et ce, en organisant une visite des lieux et en créant le groupe Pour un pont cyclable à Sherbrooke, où il partage des événements et des nouvelles. L’aménagement du pont rendrait les rues sherbrookoises moins achalandées et plus sécuritaires, car les cyclistes opteraient davantage pour la piste cyclable. À vous de rouler!


Crédit Photo @ Coopérative La Déraille

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