Lun. Mar 25th, 2024

jm99 1208 stanley cup-1À l’aube des séries éliminatoires dans la Ligue nationale de hockey, nous sommes sur le point d’assister à ce phénomène qui dépasse le simple fait d’aimer un sport. Les équipes sportives deviennent des religions, des vecteurs identitaires et des créateurs de bonheur et de malheur. Le sport est vital pour toute société…

Nicolas Trudel

J’en suis déjà à mon dernier éditorial, après une année remplie de couverture sportive en tout genre. Pourtant, je conserve la même opinion qu’avant. Plus que jamais, je suis convaincu que le sport est une religion; une magnifique religion qui fait rêver avec une foi qui unifie les peuples.

Les Jeux olympiques de Sotchi ont démontré récemment, une fois de plus, que la flamme patriotique est inconditionnelle lorsque notre pays est en compétition sur la scène internationale, particulièrement dans notre sport national. Mais l’identité sportive outrepasse largement l’appui pour les représentants de la patrie. Les équipes sportives, peu importe le sport, deviennent des vecteurs identitaires pour des villes, des régions et même plus. Le phénomène est évident lorsque le Vert & Or entre sur le terrain pour défendre les couleurs de l’université, ou lorsque le Québec bataillait aux Jeux du Canada, une communauté se créé naturellement.

Mais les gens ne s’arrêtent pas à défendre leur identité à travers des équipes, ils vont jusqu’à se voir en des athlètes. Souvent parce que leur situation personnelle a des similarités avec celle du sportif, leur partisanerie peut se rendre jusqu’à considérer un athlète comme un modèle à suivre. Il n’y a rien d’étonnant dans la vague Dufour-Lapointe ou dans l’admiration pour Gilmore Junio. Le sport, c’est aussi des valeurs qui rejoignent et touchent les gens.

Encore plus important, le sport fait vivre des émotions à tout coup, autant pour les athlètes que les supporteurs. Nous allons bientôt assister à des cris de joies ou des pleurs de désespoir suite aux séries des Canadiens. Personnellement, je me souviendrai toujours du sourire radieux d’Alessandro Nesta lors de l’hommage à sa carrière que les chaudes larmes versées par une jeune lutteuse aux Jeux du Canada lors des rondes préliminaires. Au-delà de l’identité qu’ils défendent, ils transmettent leurs émotions non seulement aux supporteurs, mais à tous ceux qui les entourent.

Là où le sport est définitivement une religion, c’est lorsqu’elle comble un vide, donne une croyance aux gens. Lors d’une bonne journée, l’on peut croire qu’une victoire des Canadiens nous rendra plus heureux encore. Lors d’une mauvaise journée, on peut toujours croire en une victoire pour nous remonter le moral. Et si le résultat s’avère une défaite, on peut toujours espérer pour la prochaine partie. Le sport peut aller jusqu’à donner une raison d’espérer, d’être heureux, ou même pour certains, une raison de vivre.

Dans la dernière année, j’ai eu l’occasion de travailler dans de multiples galeries de presses, d’interviewer des athlètes de tous les niveaux, d’échanger avec des amateurs de sports de partout au Canada, d’être photographe sur le terrain du Stade Saputo à l’Impact de Montréal, de suivre des courses cyclistes sur des motos, de rencontrer des officiels sportifs de calibres olympiques et bien plus encore. Chaque angle du sport est différent, mais tout aussi magnifique.

Les valeurs de persévérance, de détermination et d’entraide sont partagées par les athlètes du monde entier qui défendent avec ardeur leurs couleurs, leur identité. Là où il y a des hommes, il y a des religions. Et aujourd’hui, la plus universelle d’entre elles, c’est le sport.

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