Dim. Mar 24th, 2024

Par Alexandre Krzywonos et Samuel Rhéaume

Le 22 novembre dernier, Le Théâtre Granada accueillait la coqueluche de la 40e édition de l’ADISQ : Hubert Lenoir. L’artiste a offert une performance à la hauteur des attentes, créant un fort lien fusionnel avec la foule sherbrookoise.

Quand Hubert Lenoir monte sur scène devant les quelque 400 spectateurs pour y jouer Fille de Personne II en tout début de performance, on sait que les choses promettent de prendre un bon virage. En alternant les succès de l’album Darlène, récipiendaire des Félix pour Album de l’Année lors du dernier Gala de l’ADISQ, Hubert en a donné beaucoup à la foule sherbrookoise qu’il visitait pour la toute première fois de sa carrière.

Avec le lumineux Anatole en première partie, en formule un peu différente de ce que nous pouvons entendre sur son album Testament, l’ambiance était en place. Dans une forme normalement plus électro, rappelant les sonorités du rock glam des années 80, Anatole a opté pour une performance plus en finesse, où les guitares étaient davantage mises à l’avant plan. La version live de la chanson homonyme a laissé un sourire et un sentiment d’excitation en attendant leur favori sur scène.

Faut-il le mentionner, les artistes qui accompagnent Hubert Lenoir sont tous, pour la plupart, des artistes individuels très talentueux. Avec sur scène Simon Kearney, Gabriel Desjardins (alias LA CONTROVERSE, producteur de nombreux projets de Philippe Brach), Lou-Adriane Cassidy (qui vient tout juste de signer avec Grosse Boîte) et Anatole, le spectacle en est un de super groupe.

Énergie humaine

Ce que d’autres médias décrivent trop souvent comme étant des gestes déplacés ou à caractère déplacé, ne sont en réalité que le résultat d’un plein d’énergie qui transcende le corps et l’esprit d’Hubert. En assistant au spectacle, la foule était bien consciente de la nature impulsive du jeune artiste. Les nombreux sauts dans la foule, la bière dispersées sur eux et les doigts d’honneur lancés à outrance ne semblaient déranger que les agents de sécurités et possiblement quelques curieux spectateurs assis au fond de la salle et sirotant une bouteille de vin après une semaine de boulot affligeante. En effet, le Granada accueillait deux types de public : le premier, confortablement assis ; le second, dansant au pied de la scène.

Sherbrooke aura exigé cette énergie jusqu’à la toute fin. Au point où Hubert n’a eu d’autre choix que de revenir une troisième fois sur scène, cette fois en solitaire, pour y jouer une chanson du dernier album de son groupe, The Seasons, en version acoustique.  

Critique et polémique

Les spectacles de Hubert Lenoir ne font pas toujours l’unanimité dans les médias : on critique souvent son délire (le mot est peut-être fort, mais imagé) sur scène qui, pourtant, est apprécié, voire encouragé, par le public. Le public présent à son spectacle sherbrookois était hétéroclite, ce qui explique l’intérêt multigénérationnel qu’il apporte. Hubert Lenoir apporte une bourrasque de fraîcheur dans le paysage musical québécois et on se doit de lui lever notre bonnet.


Crédit Photo @ TVA

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *