Mar. Mar 19th, 2024

Cette année, le Jour de la Terre fête ses cinquante ans. Pour l’occasion, ceux qui le célèbrent devront le faire à partir de leur maison, alors que le confinement est toujours de mise en temps de pandémie. 

 

Par Camille Leblanc

 

Loin nous semblent les jours où nous étions si préoccupés, en janvier dernier, à propos des feux de forêt en Australie qui témoignaient des changements climatiques ravageant la nature d’année en année. La pandémie a dévié, pour de légitimes raisons, l’attention portée aux nombreuses marches mondiales pour l’environnement menées par Greta Thunberg, alors que nous étions plus d’un demi-million à déambuler dans les rues de Montréal en septembre dernier. Néanmoins, la situation actuelle encourage tout de même un ralentissement général des économies, engendrant par le fait même une diminution des effets dévastateurs de la pollution un peu partout à travers le monde. Les autoroutes presque vides, les avions au sol, et la consommation plus accrue de produits locaux causée par le confinement contribuent entre autres à une réduction des gaz à effet de serre remarquée par plusieurs scientifiques. À New York, les émissions ont chuté de 50 % comparativement à l’an dernier, en outre, et la qualité de l’air en Chine semble s’être améliorée à certains endroits.

 

Poser des actions à la maison

Habituellement, en ce Jour de la Terre, plusieurs évènements où les gens se réunissent pour revendiquer leur amour pour la planète prennent place, souvent dans le but d’inciter au virage vert. Cette journée, initiée en 1970, a pour but d’encourager un mouvement participatif en environnement à travers la planète. La campagne #JourdelaTerreChezSoi invite notamment les citoyens à poser des actions écologiques à la maison. Changer nos habitudes alimentaires en mangeant local, bio, de saison ou végétarien ; diminuer notre consommation d’énergie en changeant pour des ampoules basses en consommation ; limiter notre production de déchets en confectionnant nos propres produits cosmétiques et ménagers ; rendre notre mobilité durable en priorisant la marche, le vélo ou les transports en commun ; nous rapprocher de la nature en faisant notre propre potager ; ce ne sont que quelques exemples qui pourraient en inspirer plusieurs. La campagne rappelle néanmoins que ces actions devraient être posées non pas seulement le 22 avril, mais préférablement tout au long de l’année.

 

Un changement de structure

Au-delà des actions individuelles, certains citoyens craignent que la reprise des activités économiques une fois la pandémie terminée n’engendre un effet contraire, alors qu’on prévoit un rebond important de la production. Les gouvernements devront établir des plans de réformes économiques afin de pallier le ralentissement des derniers mois. Ils auront la chance de prouver de leurs réelles intentions quant au virage vert en investissant et en créant de l’emploi, par exemple dans les énergies renouvelables, ou en priorisant une économie de décroissance. Sans oublier que cette crise aura permis de faire ressortir les inégalités, plongeant de nombreuses personnes dans un besoin d’aide criant, alors que le confinement empêche les populations de subvenir à leurs besoins essentiels. Un changement de structure économique devrait donc inclure une considération sociale, c’est d’ailleurs l’un des trois piliers du développement durable, avec les dimensions économique et environnementale. Nous ne pouvons qu’espérer que les bonnes actions et décisions seront prises pour assurer un avenir aux générations futures.

 

Célébrer quoi qu’il en soit

Pour remplacer les rassemblements habituels en cette journée, il était possible d’assister à des diffusions en direct et en ligne, comme celui de Earth Day Live 2020, où de nombreux artistes activistes ont pris parole, pendant 3 jours, au sujet de l’environnement, tels qu’Elizabeth Warren, Al Gore ou même le pape Francis. En outre, une autre façon de souligner cet évènement pourrait être de s’informer, par exemple en visionnant un documentaire, comme Planet of the Humans mis en ligne pour l’occasion gratuitement sur YouTube, ou encore en naviguant sur le site de l’office national du film où sont accessibles de nombreux documentaires sur l’environnement.

 

Cela étant dit, c’est le temps de parler d’environnement, sur les réseaux sociaux ou en famille. C’est aussi peut-être le moment pour revoir nos habitudes, et ce, depuis le confort de notre maison. Mettre notre appel zoom sur pause, et sortir marcher dehors pour prendre le temps d’apprécier ce qui nous entoure. 

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