Mar. Avr 16th, 2024

Par Jordan Ouellet

Les 23 et 24 février derniers, pour la première fois à la salle Maurice O’Bready, se tenait le dorénavant incontournable rendez-vous offert par la troupe Broadway FMSS : la production d’une comédie musicale à grand déploiement. Plus d’une soixantaine de personnes issues de la communauté universitaire de Sherbrooke ont pu présenter cette année sur le Campus principal la pièce Arrête-moi si tu peux, inspirée du film de Dreamworks. Des chorégraphies audacieuses et flamboyantes, des costumes et des décors dignes des plus grandes productions, un Big Band rythmé et talentueux ainsi que des artistes dévoués, drôles et touchants : tout était en place pour satisfaire le public qui s’était déplacé. Un public qui a répondu à l’appel! Près de 1 200 personnes ont assisté au spectacle.

Derrière cet énorme projet se cachent des gens comme vous et moi, des étudiants aux agendas souvent bien chargés. Le Collectif s’est entretenu avec Charles Berthold, étudiant en physiothérapie et comédien-vedette de cette année, pour connaître les raisons qui les poussent à s’impliquer.

C : Est-ce la première fois que tu t’impliques auprès de Broadway FMSS et que tu montes sur scène?

C.B. : C’est ma deuxième année avec la troupe. J’étais de la distribution de Blonde et légale. J’y avais fait beaucoup de chœurs ainsi que trois petits rôles. J’aime faire du théâtre depuis que je suis tout petit! De Peter Pan à La Belle et la Bête, en passant par Chicago au secondaire. L’une de mes fiertés est sans doute d’avoir performé à la finale régionale de Secondaire en spectacle.

C : Qu’est-ce qui t’as poussé à auditionner pour la pièce « Arrête-moi si tu peux »? Connaissais-tu l’histoire avant de décrocher le rôle?

C.B. : Quand j’ai appris que nous allions produire cette comédie musicale, j’ai tout de suite su que j’allais auditionner pour le rôle de Frank Abagnale Junior. Nous avons beaucoup de traits en commun.

C : Quelle scène as-tu préféré jouer? Et laquelle représentait le plus un défi artistique pour toi?

C.B. : Quelques jours avant les représentations, j’ai eu une extinction de voix! J’ai adoré chanter l’avant-dernière chanson du spectacle, car je pouvais la crier et toucher quand même les gens. Mes partenaires de jeu disaient être émus à tout coup! J’avais beaucoup de latitude dans la chorégraphie aussi.

Mon défi artistique s’est trouvé à la fin du deuxième acte. La pièce étant traduite directement de l’anglais, les phrases qui s’enchaînaient pouvaient souvent se ressembler et il m’était difficile de les dire dans le bon ordre. D’autant plus que durant cette portion, mon personnage devait sans cesse sortir à cours et à jardin. Ça courait dans les coulisses!

C : Jouer le rôle principal dans une pièce d’une telle envergure implique surement plusieurs heures de travail, d’autant plus que tu portais deux chapeaux : celui de directeur de production et celui de comédien principal. À combien d’heures par semaine est-ce que cela équivaut?

C.B. : Cela dépend des semaines, car j’ai beaucoup travaillé sur les accessoires. Je dirais trois heures par semaines pour mon rôle. Pour la production, on avait une belle équipe avec des gens expérimentés. J’ai donc pu me concentrer sur mon rôle et la recherche d’accessoires et de commandites. Disons qu’en moyenne j’ai consacré trois heures par semaine sur le projet.

C : Était-ce difficile de concilier études et Broadway FMSS?

C.B. : En début d’année, ça allait très bien. Ces dernières semaines, c’était autre chose. La deuxième année est costaude en physio. Le stage s’en vient cet été. Je n’ai pas négligé mes études du tout. J’ai fait ce que j’avais à faire, mais sans plus. Je n’ai pas pu aller au-delà de mes apprentissages comme j’aurais pu le faire, car je voulais fournir un super bon spectacle. Je vais donc me reprendre à la relâche qui s’en vient, car je veux quand même un bon stage!

C : Maintenant que le rideau est tombé, que crois-tu retirer de cette expérience?

C.B. : Jusqu’à tout récemment, je pensais sans cesse à une note que j’avais poussé et que je croyais avoir ratée. Mais cette erreur ne semblait finalement que me perturber moi. Avec du recul, je constate que ce n’est pas cette fameuse mauvaise note que les gens vont retenir, mais bien la beauté de l’ensemble de l’œuvre que nous avons créée. Finalement, je suis simplement heureux d’avoir fait partie de ce groupe de personnes qui ont mené à bien ce projet. D’ailleurs, c’est ce qui est beau des arts de la scène : le risque, les imperfections du direct. La leçon que je retire de ça, c’est que j’ai droit à l’erreur. Je retiens aussi qu’il est tellement gratifiant et satisfaisant de créer quelque chose avec un groupe de personnes issues de différents milieux et de travailler en équipe.

Cette septième année pour Broadway FMSS a été marquée par une participation record d’étudiants du Campus principal. Ajoutant à cela la nouvelle entente entre l’organisation et le Centre culturel afin que les représentations se donnent à la salle Maurice O’Bready pour au moins les deux prochaines années, le pont est définitivement construit entre le Campus principal et celui de la santé.

Le comité organisateur se réunira prochainement afin d’évaluer les postes qui seront à combler au sein de l’équipe. Puisque les études ont toutes une fin, chaque année est marquée par un certain nombre de départs. Les étudiants qui souhaitent s’impliquer dans la mise en scène, la direction vocale, les costumes, les décors, les accessoires, le graphisme et les communications, sont invités à contacter la troupe à l’adresse broadwayfmss@usherbrooke.ca. La troupe est également sur Facebook et c’est par sa page qu’elle invitera à nouveau les étudiants vers la fin de l’été à prendre part aux auditions pour remplir les différents rôles en chant-théâtre ou en danse de la nouvelle pièce qui sera présentée en 2019.


Crédit Photo @ Broadway FMSS

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