Mer. Avr 17th, 2024

Par Rebecca Goksu

C’est le 25 mars dernier à l’Université de Montréal que se tenait le colloque annuel interuniversitaire d’Avocats sans frontières Canada présidé par l’honorable Ginette Piché, juge retraitée de la Cour supérieure du Québec. Plus de 100 participants étaient sur place afin d’en apprendre sur les différentes conférences prévues au programme. Le réseau interuniversitaire d’Avocats sans frontières est formé de comités d’étudiants en droit dans toutes les universités de droit civil, notamment l’Université de Sherbrooke, et dont le mandat est le financement et la sensibilisation auprès de la communauté universitaire.

Le thème de ce colloque en est un fort médiatisé et présent dans l’actualité. Il s’agissait du Droit des femmes au 21e siècle, qui fut abordé sous deux angles différents, soit L’accès à la justice pour les victimes d’agression sexuelle et Les femmes dans les conflits armés. Un panel diversifié de conférenciers était réuni le temps d’un après-midi, afin que tous partagent leurs connaissances ainsi que leurs expériences sur le terrain quant aux différentes problématiques entourant le droit des femmes, tant à l’international qu’ici même au Québec. Le colloque a débuté par un discours de Me Pascal Paradis, directeur général et cofondateur d’Avocats sans frontières Canada, qui présentait un article sur les victimes de violence conjugale en République démocratique du Congo. Me Paradis se disait outré et soulignait l’importance de la justice internationale et du droit comme instruments de changements. Depuis les dernières années, les contributions d’Avocats sans frontières sont notoires et l’organisme compte près de 300 dossiers à son actif concernant les violences basées sur le genre.

Justine Carli-Trudeau est étudiante en droit en deuxième année et vice-présidente colloque pour le comité Avocats sans frontières de l’Université de Sherbrooke. Elle a veillé à l’organisation de cet événement en collaboration avec une équipe formée d’étudiants de toutes les universités de droit civil. En s’exprimant sur le choix du thème, elle avoue que l’équipe organisatrice souhaitait aborder un sujet plus spécifique que celui de l’année dernière qui portait sur La défense des droits humains et la primauté du droit à l’échelle internationale. Justine souligne que Le Droit des femmes au 21e siècle était incontestablement un sujet d’actualité qui rejoignait la communauté universitaire et qui méritait d’être présenté sous une perspective internationale. Elle affirme également que le succès de cet événement est le fruit d’un travail d’équipe déployé par plusieurs étudiants en droit déterminés à monter un événement de grande envergure. L’année prochaine, Justine entamera un mandat de présidence pour le comité d’Avocats sans frontières de l’Université de Sherbrooke et elle mentionne : « Mes attentes pour le prochain colloque sont qu’on puisse trouver, encore une fois, un thème qui aura pour but de rassembler les étudiants et de susciter une réflexion collective. J’espère qu’on aura la chance de présenter des conférences de haute qualité, et que le panel soit composé de juristes passionnés par la cause de la défense des droits humains. »

Voici le programme de conférences présentées :

L’accès à la justice pour les victimes d’agression sexuelle

Cheminement des plaintes en agression sexuelle devant les tribunaux au Québec – Me Gianni Cuffaro, Procureur en chef adjoint au Palais de Justice de Montréal

La répression des crimes sexuels à la Cour pénale internationale – Moussa Haba, candidat au doctorat à l’Université Laval

Les droits de participation et de réparation offerts aux femmes victimes de violences sexuelles devant la Cour pénal internationale – Sarah Koenig, candidate au doctorat à l’Université de Sherbrooke

Les violences sexuelles en droit pénal international : quoi de neuf au village ? – Lucie Lamarche, professeur à l’Université du Québec à Montréal

La criminalisation du VIH – Christine Vézina, professeur à l’Université Laval

Revisiter Palerme : Comment miser sur l’exploitation plutôt que sur le consentement en matière de traite sexuelle et mieux repérer les victimes de violences – Rachel Chagnon, professeure à l’Université du Québec à Montréal

Atelier interactif

Portrait des droits des femmes autochtones au Québec – Julie Dumontier et Widia Larivière, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse

Les femmes dans les conflits armés

Aspect culturel autochtone au procès Sepur Zarco – Me Élisabeth Patterson, avocate au cabinet Dionne Schulze et coopérante volontaire pour ASFC

La situation des femmes dans le contexte de violence du triangle du Nord et l’exemple de femmes syriennes – Denise Otis et Nouhad Sawaf, Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés

Présentation d’un projet de cartographie des violations commises sur les femmes en République centrafricaine – Me Erick Sullivan, avocat et directeur adjoint de la Clinique de droit international pénal et humanitaire

La présente chronique n’engage la responsabilité que de son auteur pour son contenu et les opinions qui y sont exprimés.


Crédit photo © Simon Robert-Jourdain

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