Dim. Mar 24th, 2024

Selon les estimations, de 15 à 23 % des étudiants sur les campus québécois sont aussi parents. Voici un court survol de l’aide disponible en Estrie pour aider cette clientèle à accorder les différentes sphères de leur vie.

Par Jean-Philippe Ouellette

Selon les Services à la vie étudiante (SVE), peu de mesures ont été mises en place pour aider directement les parents-étudiants à l’Université de Sherbrooke. Rares exceptions : le service de garde, qui dessert aussi les employés, ainsi que quelques bourses, dont une dédiée aux chefs de famille monoparentale qui verra le jour cet été.

Outre l’Aide financière aux études (AFE) du gouvernement du Québec, plusieurs ressources accessibles à tous les étudiants du campus donnent un coup de pouce important aux parents en difficulté. Le répertoire des bourses de l’Université de Sherbrooke contient plusieurs bourses de soutien financier que l’on peut trouver à l’aide du mot-clé « besoins » dans le moteur de recherche du répertoire.

De plus, la Fondation FORCE offre chaque année des centaines de bourses pour les étudiants en besoins financiers, subventionne des emplois à temps partiel sur le campus et propose de l’aide alimentaire aux étudiants dans le besoin. Finalement, les différents services des SVE (psychologie, orientation, santé, etc.) sont des ressources de choix pour les parents.

Près de chez nous, le Cégep de Sherbrooke, qui comptait environ 250 parents en 2011, reconnaît le statut de parent et leur confère certains avantages : la priorité de sélection des horaires de cours qui ont lieu plusieurs fois par semaine, la priorité dans la réservation d’une vignette de stationnement ainsi que des repas congelés à petit prix, en collaboration avec la Grande Table.

La conciliation famille-études-travail

« De plus en plus, il y a des gens qui arrêtent en cours ou qui reviennent faire des études. Cela fait qu’il y a de plus en plus de parents-étudiants », explique Viviane Doré-Nadeau, directrice de ConcertAction Femmes Estrie (CAFE). Selon l’étude Conciliation famille-études-travail en Estrie organisée par le CAFE, 70 % d’entre eux étudiaient à temps plein.

« Dans notre étude, nous avons remarqué qu’une proportion importante des parents-étudiants gagnaient moins de 20 000 $. Ce sont souvent des temps plus difficiles », continue Viviane Doré-Nadeau. Toujours selon ce document, les revenus d’une bonne partie des élèves proviennent d’un prêt (43 %) ou de bourses (38 %).

Le Centre d’intégration au marché de l’emploi (CIME) s’efforce de faciliter la vie des parents qui travaillent, ce qui inclut les parents-étudiants. « Nous faisons de l’accompagnement auprès des entreprises pour mettre en place des mesures de conciliation travail-famille », raconte Sabine Pouillion, conseillère aux entreprises du CIME. « Plusieurs des entreprises apprennent lors de nos sondages que certains de leurs employés retournent aux études. »

« Les employeurs croient à tord que les mesures de conciliation sont coûteuses et complexes, mais elles le sont souvent peu, voire pas. Aménager des horaires plus souples pour ses employés en période d’examen, ça ne coûte à peu près rien. »

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *