Mer. Mar 27th, 2024

Par Simone Lirette

Dans deux semaines, je serai dans un avion en direction de Marrakech! À mes côtés se trouveront les sept étudiantes et étudiants avec qui je partage un Dropbox, des fichiers Drive, un groupe Facebook, un logo, plusieurs cours, des recherches, quelques angoisses, bref mon emploi du temps (et mon manque de temps). Ce que nous partageons surtout, c’est un appétit du savoir. Nous partons bientôt, armés d’une motivation saillante, recueillir des données qui nous seraient impossibles d’obtenir sans nos précieuses accréditations à la 22e Conférence des Parties à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre 2016.

Il s’agit de la rencontre des pays de l’ONU qui négocieront la mise en place de l’Accord de Paris sur le climat, né en 2015 à l’issue de la COP21. Notre délégation y observera différents acteurs, plusieurs trames de négociations et réalisera un mandat de recherche provenant d’un organisme en équipe.

Les contre-discours dans les négociations internationales

Céline Bouffard et moi-même allons nous concentrer sur la question des contre-discours dans le cadre des négociations internationales sur le climat. Il s’agit des acteurs qui portent un discours déviant du discours normé. Ils perçoivent l’urgence d’agir en matière de changements climatiques et portent, par leur influence, une pression auprès des décideurs. « Le discours est un reflet de la société, mais il contribue aussi à la façonner », affirme Céline, qui constate dans ses recherches les relations qui relient les contre-discours et le discours normé, malgré leur opposition. Sur place, nous pourrons analyser, par exemple, les stratégies discursives utilisées par les ONG pour mettre de la pression sur les autorités politiques.

La place de l’éducation environnementale dans l’espace francophone africain

Philippe Nadon et Awovi Sandra Akpédzé Komassi concentrent leurs recherches sur la place de l’éducation relative à l’environnement. En effet, ils feront un portrait de la situation québécoise, puis de l’espace francophone africain pour alors voir les lacunes que nous avons et quelles pratiques pourraient être applicables ici. « La majorité des pays francophones est en Afrique. Aussi, la COP22 est sur le continent et c’est là que l’action va se passer », affirme Awovi pour justifier le choix de l’espace francophone africain. Les étudiants analyseront tant ce qui est fait dans le formel (institutions) que l’informel afin de déceler les meilleures pratiques.

La tarification sociale des transports collectifs

Karine Labrosse-Lapensée et Marie Anne Sylvestre-Loubier, quant à elles, ont reçu le mandat de Vivre en ville concernant la tarification sociale au service de la mobilité durable dans la lutte aux changements climatiques. « La tarification sociale, c’est essayer d’inclure le plus possible les gens qui sont plus marginalisés pour qu’ils soient capables d’utiliser les transports en commun et participer au mouvement de mobilité durable », nous explique Karine. Elles découvrent au travers leur préparation à quel point le secteur des transports engendre des dépenses faramineuses dans les foyers tout comme il englobe la majorité des émissions de GES au Québec.

La notion de genre dans les changements climatiques

Laurence Bonin et Sabrina Chabot s’intéressent au genre et aux changements climatiques, plus précisément dans le domaine de l’agriculture dans les pays en développement. Les changements climatiques apportent des irrégularités climatiques qui affectent l’agriculture, entre autres. « Selon les constructions sociales dans différentes cultures, les femmes et les hommes ont des rôles qui sont différenciés, nous explique Laurence Bonin. La femme a souvent le rôle plus précis dans l’approvisionnement de la nourriture, de l’eau et de l’énergie. » Elles sont donc plus particulièrement affectées. Laurence et Sabrina pourront analyser leurs enjeux à Marrakech à travers les enjeux concernés et en suivant les groupes de femmes. « Le genre est vraiment une notion transversale! Ça va se refléter dans beaucoup de sujets traités dans les tables de négociations », précise Laurence.

Si l’un ou plusieurs de ces sujets vous intéressent, nous vous invitons à suivre notre évolution sur notre page Facebook L’UdeS à la COP22 ou encore notre site Web udesalacop22.com. Le départ approche et nos découvertes seront partagées dans nos réseaux! Mais avant de partir, nous tenons le 26 octobre 2016 le colloque « De Paris à Marrakech : Passons à l’action! » au Campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Les inscriptions avec le tarif préférentiel étudiant à 30 $ prennent fin le 23 octobre : udesalacop22.com/inscriptions/.

Légende de la photo : Céline Bouffard, Philippe Nadon, Sabrina Chabot, Awovi Sandra Akpédzé Komassi, Marie Anne Sylvestre-Loubier, Simone Lirette, Karine Labrosse-Lapensée, Laurence Bonin, Catherine Gauthier (chargée de cours) et Annie Chaloux (professeure).


Crédit photo © Michel Caron UdeS

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