Jeu. Mar 28th, 2024

Par Judith Doré Morin

Alors que le défi était autrefois limité à une seule journée, l’équipe organisatrice du Défi sans auto solo invitait, cette année, la population québécoise à se déplacer de façon durable durant une semaine entière. Ainsi, du 17 au 23 septembre, que ce soit individuellement ou en groupe, les personnes participant à cette compétition étaient conviées à utiliser les services de transport en commun, le covoiturage ou le transport actif pour leurs déplacements.

Utiliser le covoiturage pour retourner dans sa ville d’origine la fin de semaine. Enfourcher son vélo pour aller à ses cours. Prendre l’autobus pour se rendre au travail. Le Défi sans auto solo constitue l’occasion idéale de repenser sa manière de se déplacer. Le tout se déroule dans l’espoir de réduire le nombre de voitures transportant seulement la personne qui est au volant.

La voiture, une véritable dépendance

Des entrées avec deux, trois, quatre voitures. Des embouteillages de plus en plus importants. Des milieux naturels convertis en routes pour répondre à la hausse du parc automobile. Des quantités croissantes de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère.

En 2016, la Société de l’assurance automobile du Québec estime que près de 4,67 millions de véhicules de promenade sont en circulation dans la province. Cela constitue une augmentation de 35 % par rapport au nombre de 2001. D’ailleurs, cela représente environ un véhicule pour deux personnes.

Un tel besoin d’avoir accès à un véhicule provient à la fois des pressions sociales, notamment de la valorisation de la possession d’un tel produit, et de l’aménagement du territoire. En effet, par exemple, le zonage des villes tend à limiter la possibilité des résidentes et des résidents d’avoir accès à des commerces ainsi qu’à des milieux de travail à proximité. Plusieurs routes ne sont pas favorables à l’utilisation d’un moyen de transport actif, que ce soit la marche ou le vélo. L’étalement urbain fait en sorte que les distances à parcourir sont de plus en plus longues pour les déplacements quotidiens.

Une expérience en soi

Participer à la compétition proposée par le Défi sans auto solo, c’est mettre de côté sa voiture pour une semaine afin d’essayer de se déplacer autrement.  Que ce soit pour la santé ou pour l’environnement, toutes les raisons sont bonnes pour participer au Défi.

L’équipe organisatrice du Défi souhaitait créer un contexte favorable à l’adoption d’habitudes de transport durables. Pour l’occasion, certaines municipalités offraient le transport en commun gratuitement ou à prix réduit. À Montréal, notamment, un Park(ing) Day était organisé le 19 septembre. Il s’agit d’une journée où les citoyennes et les citoyennes peuvent se réapproprier les espaces de stationnement pour créer des lieux publics favorisant la rencontre et la créativité.

D’ailleurs, le 22 septembre était la journée internationale sans voiture, un événement créé pour expérimenter un monde sans voiture. Il s’agit d’une journée pour discuter de la place occupée par la voiture dans les espaces publics et songer à l’adoption de modes de vie plus durables.


Crédit Photo @ Réseau In-Terre-Actif

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