Mer. Avr 24th, 2024

Par Joanie Dubé

Le 8 novembre 2016, un mardi soir. J’arrive au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke préoccupée (comme toute étudiante digne de ce nom) par la vie quotidienne, mais aussi par le sort des États-Unis. La tête pleine, j’enfile mes souliers et mon veston et je me rends à la réunion des employés (oui j’ai un job de rêve et je salue d’ailleurs mes collègues). Ce soir au programme : Des fraises en janvier. Un texte de Evelyne de la Chenelière mis en scène et adapté par Frédéric Bélanger et joué par Stéphane Archambault, Isabelle Blais, Jean-Philippe Perras et Laurence Dauphinais. Tous les employés en poste, on attend, avec le sourire, les quelque 700 spectateurs qui viennent prendre place dans la salle.

La pièce compte quatre personnages. Sophie et François sont colocataires. François, scénariste, raconte une histoire au public, mais aussi à son ami Robert, professeur de littérature. Sophie est le personnage central de cette histoire. Robert, lui, a rencontré une Léa dans une petite auberge que celle-ci tenait en campagne. De retour en ville après son séjour, il ignore qu’il a un fils qui s’appelle François. Pendant ce temps, Léa recherche une amie appelée Sophie qui aurait, elle, une fille qui s’appelle Léa. François présente Sophie à Robert sous le nom de Geneviève, car il ne veut pas qu’il fasse de lien entre elle et la fille du scénario qu’il lui a donné à lire. Dans cette histoire, le réel vient enlacer la fiction et la vérité côtoie le mensonge. Une pièce où de jeunes adultes sont confrontés à leurs illusions. Une heure trente de sourires et de fous rires qui se conclut par une finale qui fait du bien.

Une particularité, il s’agit de théâtre musical. Le metteur en scène insiste d’ailleurs sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une comédie musicale. La musique, comme une vague, nous berce doucement scène après scène. Elle ne manque pas venir nous chercher au plus profond de nous et d’apprécier encore plus la pièce. Un autre élément intéressant est le décor minimaliste. Le peu d’accessoires sur scène nous permet de plonger dans notre imaginaire comme peut le faire la lecture d’un bon roman. Captivée par la pièce, j’en oublie presque que je suis au travail. Un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite. Tout va bien, personne ne semble être sur son cellulaire ou en train de donner des coups de pieds sur le banc devant lui. Les spectateurs sont aussi captivés que moi.

Des fraises en janvier est une comédie romantique jouée au théâtre. Un style peu commun, mais rafraichissant, qui gagnerait à être plus exploité dans le théâtre québécois. Une pièce qui parle, entre autres, du grand amour, qui souvent est juste à côté de nous. Un baume pour tous les cœurs, peu importe l’état dans lequel ils sont.

La tournée 2016-2017 se terminait par la représentation à la Salle Maurice O’Bready, mais gardez l’œil ouvert, cette pièce est jouée et rejouée depuis plusieurs années. Comme les quelque 700 personnes présentes ce soir-là, je suis retournée chez moi le cœur léger.


Crédit photo © CCJ

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