Ven. Mar 29th, 2024

Par Sébastien Binet

Le vendredi 27 mai dernier, 23 athlètes olympiques ont été épinglés par rapport à leur consommation de substances dopantes pendant les Jeux olympiques de Londres en 2012. Cette liste d’athlètes coupables avait été précédée par celle qui avait incriminé 31 sportifs ayant participé aux Olympiques de 2008 à Pékin.

Pourquoi revenir aussi loin dans le passé?

Avec la préparation physique exemplaire des athlètes aujourd’hui, il est possible de participer plusieurs fois aux Jeux olympiques et tout de même performer malgré le fait qu’ils se tiennent seulement aux quatre ans (ou aux deux ans, mais il est rare de voir un athlète performer dans ceux d’hiver et d’été). Ce raid de test antidopage n’est pas fait au hasard et vise des participants qui sont susceptibles de refaire partie de la délégation de leur pays respectif pour les prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Rio de Janeiro durant le mois d’août prochain.

La technologie qui fait vraiment la différence

Les découvertes technologiques en matière de dopage sont sans cesse en développement et c’est la raison pour laquelle malgré les milliers de tests qui ont été faits avant, durant et après les JO de 2008 et de 2012, les personnes se trouvant sur ces nouvelles listes n’avaient pas été épinglées. Christiane Ayotte, directrice du centre INSR spécialisé dans les cas de stéroïdes, affirmait qu’en huit ans, les changements en lien avec les recherches avaient énormément évolué pour permettre aujourd’hui de trouver des traces de produits qui n’étaient pas détectés à l’époque ou qui étaient simplement indétectables. La technologie a toutefois ses limites et le développement prend du temps. Les instances de contrôle du dopage ont maintenant la possibilité de garder les échantillons durant dix ans. Les tests deviennent donc infiniment plus précis durant cette période d’une décennie.

Les athlètes qui se font prendre

L’exemple du Canadien Ben Johnson montre que les conséquences sont parfois redoutables pour les athlètes. Après avoir testé positif aux Jeux olympiques de Séoul, Johnson a tout d’abord été dépouillé de sa médaille d’or, son record mondial a été annulé et il s’est vu imposer une suspension de deux ans. Cette suspension a énormément nui à sa carrière et il n’a plus été le même par la suite.

Ces nouvelles découvertes de coupables pourraient permettre au Comité international olympique de retirer les médailles remportées par les personnes coupables. Ces mesures sont dissuasives pour les sportifs puisqu’elles peuvent aussi mener à des suspensions très sévères et donc empêcher des athlètes de participer aux Jeux olympiques qui se tiendront dans un peu plus de deux mois.


 

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