Mer. Avr 17th, 2024

P13 sermulhouse.blogspot.comEn ce lendemain d’élection (ou presque), il y a sans doute mille-et-un trucs dont j’aurais pu parler. J’aurais pu vous parler de la énième coupe budgétaire que le gouvernement Harper effectue du côté du média étatique, mais je l’ai déjà fait. Je pourrais vous parler de sujets comme les webséries, un format télévisuel en vogue, mais non. À la place, je ne vous parle de rien. Je ne vais que placer des mots, mais des beaux là, un à la suite de l’autre.

Marc-Antoine Grégoire

L’art et la culture sont des enjeux très importants pour une société néocontemporaine avancée comme la nôtre. Il est primordial de favoriser un environnement économique propice à la propagation de notre patrimoine commun.

Pour se faire, le gouvernement se doit de s’engager dans l’élaboration d’un plan de financement viable sur une période moyenne-courte afin de favoriser l’engagement des organismes créateurs pour faire en sorte que le tout résulte en un bagage culturel qui se verra un leg pour les générations futures.

Nonobstant des déficits passés, la promesse qu’un demain meilleur se pointe le bout du nez en raison des nouvelles réformes de l’administration étatique qui régissent les différents paliers des nombreuses méthodes de financement. Certes, certains projets devront malheureusement se serrer la ceinture pour pouvoir permettre à d’autres projets de voir le jour et pour permettre une retombée favorable sur l’économie culturelle de notre province.

Dans les prochaines années, il y aura donc une multitude d’investissements massifs dans l’élaboration d’édifices ouverts aux artistes pour leur construire un environnement convenable pour favoriser l’implantation d’une réalité alternative pour permettre la facilité de conception de projets artistiques représentatifs du savoir-faire québécois.

Pour pouvoir épargner dans les dépenses des producteurs, le gouvernement s’engage à réduire les dépenses de domaines culturels moins fréquentés pour le réinjecter dans des projets qui nécessiteront les investissements les plus massifs.

Explications

Je ne suis pas en politique, j’étudie en communication. Cependant, c’est souvent des discours similaires que l’on nous a pondus dans la dernière campagne électorale (et même, dans les autres avant). Quand on s’y attarde, ça veut pas dire grand-chose.

On nous promet souvent des investissements majeurs et, de l’autre côté, des restructurations tout aussi majeures. La logique? L’État veut se garder une mainmise sur ce qui peut se faire financer et sur ce qui ne devrait pas l’être.

Résultat? On encourage davantage les théâtres d’été (sans rien avoir contre eux) que les troupes de danse. On favorise un spectacle d’humour (dans un marché déjà quasi trop saturé) au lieu d’un groupe de musique indépendant qui joue une musique un peu moins accessible.

J’ai vingt-deux ans et je n’ai jamais vu un orchestre symphonique digne de ce nom se produire. Pourquoi? Certes, je pourrais débourser la somme de ma poche et aller voir par moi-même ledit spectacle, car dans ma vie, j’ai été confronté à de la musique classique, et on m’a appris à l’apprécier. Un enfant qui souhaite suivre un cheminement académique en science, ou sans avoir de cours d’histoire de l’art ne sera peut-être jamais mis face à du classique. Comment veut-on qu’il apprécie un genre de musique qui doit être expliqué pour en comprendre l’essence? Un investissement pour amener une école voir un orchestre, ça doit pas être si dispendieux, i’me semble…

Au lieu de ça, on s’entête à nous compresser dans les projets moins viables, de laisser aux soins des distributeurs de prendre le risque économique de présenter un projet moins rassembleur, mais plus innovateur. Si on ramène sur la table le même Coke Diet, comment allons-nous apprécier un bon vin?

Je m’accroche à l’idée que l’on finira par voir l’importance d’une culture riche… D’ici là, vous connaissez mon plan électoral, donc votez pour moi.

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