Jeu. Mar 28th, 2024

Les parents-étudiants font face à de nombreux défis qui méritent d’être mentionnés. Afin d’en savoir plus sur le sujet, j’ai interviewé Véronique Richard, une jeune mère dynamique étudiant à l’Université de Sherbrooke qui a gracieusement répondu à mes questions.

Par Jean-Philippe Ouellette

La première chose qui frappe, c’est l’amour et l’enthousiasme avec lesquels Véronique parle de sa fille Océane, âgée de six ans. Énergique, sociable et créative, cette dernière se passionne pour le chant et fait preuve d’initiative, comme sa maman.

Comment se passe une journée typique? « Vivre avec un enfant d’âge préscolaire, c’est une routine : on se lève tôt, on se prépare pour aller chacune à l’école, on fait notre déjeuner, nos dîners, nos sacs à dos ensemble, etc. », me raconte Véronique. « Au retour, c’est la routine du souper et du dodo, qui se termine vers 19 h 30. Après, je peux lire et étudier jusqu’à 23 h, souvent minuit. »

Et l’horaire des parents-étudiants peut rapidement prendre une autre tournure. « Dès qu’arrive le temps de la grippe, on reste sur nos gardes et manquer des cours devient une option, ou plutôt une obligation, quand on doit aller voir le médecin ou le dentiste avec notre enfant. »

Savoir partager ses besoins

La conciliation entre les études et la famille passe aussi par la compréhension des professeurs et collègues étudiants. « Il m’est arrivé de demander si je pouvais amener ma fille avec moi dans certains cours. Je n’ai jamais eu à le faire, mais les trois enseignants en communication n’avaient aucune objection à ce qu’elle vienne en classe si elle restait tranquille », mentionne-t-elle. « Les étudiants sont aussi très compréhensifs lorsque je leur dis que j’ai d’autres obligations et que je ne peux pas rester très tard à l’Université pour certaines rencontres de groupe. »

Les proches sont un soutien majeur, mais il importe de bien communiquer avec eux. « Il est nécessaire de connaître nos priorités et de les extérioriser aux gens que nous aimons. Par exemple, lors des semaines d’examens, mon conjoint m’aide davantage dans la routine, ce qui me laisse du temps pour respirer », rappelle Véronique. « Aussi, il faut être présent et à l’écoute de notre enfant et accepter la personne qu’il ou elle devient. »

C’est souvent d’un point de vue financier que la situation se corse. « Moi, je suis bien prête à manger des beurrées aux arachides pendant un ou deux mois, mais je veux que ma fille s’alimente sainement, donc je pense autrement mes dépenses », raisonne-t-elle. « Je sors moins et le coût des sorties est consacré à des expériences enrichissantes pour l’avenir et doit avoir un impact moindre sur notre vie familiale. »

Le plus important à retenir, c’est que malgré la complexité de la conciliation, le jeu en vaut largement la chandelle. « En fait, il n’y a pas d’embuches, mais que des choix! Et si on appelle l’organisation un sacrifice, je suis bien heureuse de pouvoir jouer avec ma fille et étudier à la fois! », déclare la mère épanouie et convaincue.

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