Mer. Avr 24th, 2024

Par Catherine Chartier

Le 9 octobre dernier, Jean-François Provençal était de passage à la petite salle du Centre culturel pour son spectacle Cornet, dans lequel il livre une performance agréablement surprenante.

En effectuant quelques recherches, il est facile de constater que Jean-François Provençal est un homme ultra polyvalent au curriculum vitae impressionnant : humoriste, bien entendu, mais aussi comédien et réalisateur, auteur, musicien et infographe. C’est en 2009, avec le début de l’émission Les Appendices, que sa carrière prend son envol. Il y transpose son humour original aux côtés de ses collègues, qui le qualifient d’homme au grand cœur et aux idées un peu folles.

En navigant sur ses réseaux sociaux, on peut entrevoir une parcelle de l’univers de Jean-François Provençal : à la fois comique et tellement absurde. À cet effet, on peut ressentir quelques doutes à savoir si le côté vraiment extravagant qu’il promeut sur ses réseaux sociaux nuirait à l’appréciation du spectacle pour certains. C’est seulement une fois qu’il se retrouve sur scène qu’on se rend compte du contraire : il sait doser humour sensé et insensé parfaitement, parfois avec une allure posée, parfois explosive, le tout au plus grand plaisir des spectateurs dans la salle.

Pour commencer son numéro, l’humoriste de 35 ans est arrivé sur scène vêtu d’un chandail sur lequel on pouvait voir un énorme cornet de crème glacée. Cela s’est avéré une façon efficace de briser la glace et de nous aviser de ce qui allait suivre : le spectacle de ce soir serait léger et ce n’était pas le moment de se prendre trop au sérieux. Mieux encore, il nous confirmait le sujet du spectacle : la nourriture. Avouons-le, pour parler de nourriture pendant une heure et garder son public en haleine à chaque minute qui passe, ça prend du talent et une personnalité attachante, ce que possède Jean-François Provençal. Il a abordé le sujet sous plusieurs angles hilarants, en présentant des recettes maison dégoutantes, des incohérences dans la sémantique qu’on utilise pour décrire nos repas au Québec et des frustrations qu’il avait concernant les compagnies de barres de chocolat et les fausses attentes qu’elles nous créent. Sa vision du monde (ici, de la nourriture) est sincèrement revigorante et amusante. Si l’option s’offre à vous d’aller le voir en spectacle et que vous désirez une soirée pour décrocher, vous ne serez certainement pas déçu(e)s.

Enfin, pour couronner le tout, on ne peut pas passer à côté des humoristes de la relève qui ont fait les numéros d’introduction de l’humoriste. Il s’agit de Lucas Boucher et de Jean-Michel Martel. Vous pouvez d’ailleurs entendre Lucas Boucher, la « première partie » de la première partie, en entrevue dans le Touski sur le site de la CFAK. Empli d’autodérision, il a bien débuté la soirée pour les spectateurs qui riaient aux éclats. S’en est suivi Jean-Michel Martel qui, quant à lui, a surpris le public avec plusieurs numéros accompagnés d’animations visuelles les plus cocasses les unes que les autres. Deux jeunes talents à découvrir également !


Crédit Photo @ 3 Bières

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *