Mer. Mar 27th, 2024

Par Andréanne Beaudry

Établie au Centre-ville de Sherbrooke depuis 1994, La Maison du Bonbon continue, encore aujourd’hui, à faire le bonheur de tous. Entourée de trois écoles secondaires, la confiserie de la rue Marquette attire plusieurs élèves à se sucrer le bec lors des pauses du midi ou à la fin des classes. Propriétaire depuis sept ans et demi, Serge Turcotte s’est entretenu avec le journal Le Collectif de l’Université de Sherbrooke. Découvrez le succès de l’entreprise sherbrookoise qui se démarque ici et ailleurs.

Du secteur automobile à la confiserie

Depuis le krach boursier de 2008, M. Turcotte a perdu son emploi dans le secteur de l’automobile. Il a alors reçu une compensation financière pour retourner à l’école ou pour se trouver un nouvel emploi. Il a donc commencé à faire quelques heures pour la Commission scolaire, mais il n’a pas trop apprécié l’expérience vu que c’était sur appel. Un an plus tard, Serge Turcotte achète La Maison du Bonbon pour se créer un emploi et être ainsi son propre patron. Il ne connaissait pas beaucoup le domaine, mais les anciens propriétaires sont tout de même venus l’aider quelquefois, vu qu’ils logeaient en haut du bloc où se trouve la confiserie. La dame lui a même offert son aide pour les périodes un peu plus achalandées, dont le midi.

Un endroit stratégique?

Avec le Collège Sacré-Cœur, le Séminaire de Sherbrooke ainsi que le Mont Notre-Dame, La Maison du Bonbon est très bien entourée; la communauté étudiante figure parmi les meilleurs clients et clientes de l’entreprise. Les anciens propriétaires provenaient de la municipalité de l’Ange-Gardien, puis ils souhaitaient ouvrir un dépanneur à Sherbrooke. En se promenant dans le coin, ils ont aperçu plusieurs filles avec des jupes. Ils se demandaient bien ce qui se passait, alors ils ont posé la question à une jeune fille dans la rue. En réalisant cette belle opportunité, ils ont alors offert 100 $ à cette étudiante pour qu’elle puisse parler de l’entreprise aux personnes de son entourage, dont d’autres élèves de la région de Sherbrooke. Grâce au réseautage, La Maison du Bonbon existe et fonctionne depuis maintenant plusieurs années.

Un plaisir partagé par toutes les générations

Même si la communauté étudiante reste de loin une clientèle intéressante, La Maison du Bonbon reste ancrée dans le cœur de plusieurs générations. Certaines personnes sont fidèles à l’entreprise depuis 18 ans. D’ailleurs, la confiserie n’est pas seulement connue qu’à Sherbrooke. Serge Turcotte mentionne qu’il reçoit même des commandes de Magog, Victoriaville et même Montréal. Il prépare, pour certaines occasions, des bars à bonbons pour des mariages, des entreprises ou des fêtes d’enfants, par exemple. Le propriétaire raconte même que cet été, un homme voulait pour son 50e anniversaire un bar à bonbons avec uniquement des bonbons d’époque comme des réglisses noires, des peppermints ou des gommes à savon. Comme le dit Serge Turcotte, des bonbons « il y en a pour tous les âges ». Ils deviennent de moins en moins accessibles, mais il essaie tout de même de garder une certaine variété dans son magasin pour plaire à tout le monde.

La Maison du Bonbon ailleurs dans le monde

L’entreprise sherbrookoise n’effectue aucune livraison, mais malgré elle, ses bonbons sont connus à différents endroits grâce à des personnes qui s’assurent de partager du bonheur à l’extérieur de la ville de Sherbrooke. Il ne souhaite pas le faire lui-même, mais il sait que « les bonbons se ramassent en Italie, en Finlande ou en Afghanistan ». Celui qui reçoit ses bonbons en Afghanistan est en fait un ancien étudiant du Séminaire de Sherbrooke qui est maintenant dans l’armée. Sa mère s’occupe personnellement de préparer de gros sacs de bonbons pour l’envoyer à son fils. Sinon, certains se souviennent de la confiserie, puisqu’ils étaient venus au Québec pour apprendre le français pendant une année complète. Les bonbons se promènent alors un peu partout dans le monde.

La recette magique pour garder les bonbons si frais

La Maison du Bonbon crée le bonheur de tous grâce à la fraîcheur de ses bonbons. Mais qu’ont-ils de si spécial? M. Turcotte fait affaire avec deux fournisseurs, dont un à Sherbrooke et l’autre à Montréal. Il précise cependant que les trois quarts de ses produits proviennent de l’entreprise Mondoux, à Sherbrooke. De plus, les bonbons restent frais puisqu’ils n’ont pas le temps de rester longtemps en magasin. Sinon, un roulement est nécessaire : « C’est le plus important. J’enlève les vieux bonbons pour en ajouter des nouveaux et mettre les autres au-dessus » pour éviter qu’ils deviennent secs. Pour M. Turcotte, si cela n’est pas fait, les bonbons vont devenir moins bons et « les clients insatisfaits peuvent te le dire bien vite, puis ils ne se gêneront pas pour le faire ». Il ne veut pas l’entendre et cela n’est jamais arrivé depuis qu’il est ici, précise le propriétaire de La Maison du Bonbon.

Pour Serge Turcotte, le succès de l’entreprise se caractérise par un bon service : « Il faut être patient, car sinon, l’entreprise coulerait ». Bien évidemment, la fraîcheur des bonbons contribue également. Ce qu’il apprécie d’une entreprise comme celle-ci, c’est de pouvoir suivre le parcours des personnes qui lui restent fidèles depuis toujours.

Le saviez-vous?

Les bonbons les plus populaires auprès de la clientèle sont tous ceux qui sont un peu givrés et surets. Qu’attendez-vous pour acheter un petit sac?


Crédit Photo @ Andréanne Beaudry

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