Mer. Avr 17th, 2024

Par Alicia Côté

Incompris et critiqué, le féminisme est souvent jugé en 2020. La phrase trop souvent entendue «je ne suis pas féministe, mais…» prouve que ce mouvement doit être défini. Selon le Conseil du statut de la femme, le féminisme se décrit comme étant un «ensemble d’idées et de mouvements orientés vers un but commun : atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la vie pour une société plus juste, plus heureuse et plus prospère.» Quelles femmes ne voudraient pas d’une telle équité? Le féminisme prend place dans les relations hommes — femmes, mais également dans les relations entre femmes. Il ne faut pas oublier qu’il existe différentes façons de s’impliquer et de s’informer.

Un petit geste à la fois

Que ce soit en 1903, lors du début des suffrages, ou en 2020, il existe autant de types de féminisme qu’il existe de personnes se désignant femmes. Chacune milite à sa façon. Il n’est pas nécessaire de militer dans des marches de revendications, pancarte à la main pour se proclamer féministe. En 2020, aidons-nous un petit geste à la fois. L’UdeS regorge de situations où il est possible de faire preuve de féminisme. Tel était le thème de la Journée internationale des droits des femmes de 2019, le respect, ça se manifeste, que ce soit entre personnes s’identifiant à un sexe différent ou entre personnes se désignant femmes. Il ne faut pas hésiter à dénoncer les propos inappropriés, dégradants, misogynes, etc. perçus dans la société, et cela inclut la communauté de l’UdeS. Que ce soit au travail, lors d’un cours, lors d’un 5@8, ou sur cette chère application Tinder, il est tout à notre avantage de sensibiliser les personnes à leurs gestes ou à leurs paroles inappropriés. Par exemple, lorsque quelqu’un profite de la foule pour avoir les mains baladeuses sur vous. Cela peut paraître banal, mais interroger son chargé de cours, car il ne féminise pas ses textes et ses propos, fait aussi avancer la cause. Si chacune continue à laisser passer ces petits gestes, le sexisme ordinaire ne fait que prendre de l’expansion. Le sexisme ordinaire se compose de toutes les situations de la vie où un individu banalise des pensées et des comportements de nature sexiste. Par exemple, «les femmes ne sont pas d’aussi bonnes conductrices que les hommes», les mécaniciens qui s’adressent sans réfléchir à l’homme du couple pour expliquer ce qui ne va pas sur la voiture, ou encore toutes les expressions en lien avec la sensibilité et la douceur féminine.

Ça commence avec du girl power

En ce qui a trait au respect, il est également favorable d’entretenir des relations saines entre femmes. Il est primordial d’atteindre l’égalité, mais également de se sentir respecté de tous et toutes. Comment espérer le respect du sexe opposé, lorsqu’entre nous, il est difficile de l’exploiter? En tant que femme, on se doit de se soutenir, de s’entraider, de se valoriser. Il faut accepter la diversité corporelle, accepter que nous ne provenions pas d’un moule. Chacune est un original et c’est tout à notre avantage de le souligner. De plus en plus, nous voyons les standards de beauté se modifier, s’élargir, les publicités et les agences de mannequinat améliorent leur casting pour correspondre à la société changeante. Le tout commence par des femmes osant sortir du cadre, par des compagnies, telles que Les folies passagères, promouvant la différence. Accepter nos différences nous permet d’accepter les différences de l’autre et de les complimenter. Le girl power n’est pas juste un hashtag sur Instagram, c’est aussi un mouvement de solidarité féminine permettant de faire avancer la cause des femmes. Cessons les commentaires désobligeants à l’égard de l’autre et le slutshaming.

Réapproprions-nous notre corps et favorisons la diversité en laissant place à des commentaires positifs et constructifs. Cela peut sembler banal, mais si nous ne sommes pas aptes à considérer notre propre valeur et celle de l’autre, comment allons-nous réussir à nous faire valoir pendant une entrevue de stage? Comment allons-nous être reconnues à notre juste valeur une fois sur le marché du travail? Le tout débute ici, dans le cadre scolaire où, en tant qu’individu se considérant femme, nous posons un petit geste à la fois pour aider notre cause. Tu trouves affreuses les bottes d’une collègue de classe et tu veux partager ton opinion à ton amie? Who cares! Vous n’avez pas les mêmes goûts et elle pense peut-être la même chose envers ton chandail ou ton sac à dos. Réussir à élargir notre ouverture d’esprit nous permet de faire preuve de girl power, et par la suite, c’est ce girl power qui va nous mener loin.

Concrètement, on fait quoi?

Il est possible de joindre des comités féministes au sein de l’UdeS comme le Comité féministe de l’AGEFLSH, organisant des cafés-discussions et faisant de la sensibilisation à travers le campus principal. Aussi, des conférences sur des thèmes féministes ont souvent lieu à l’Agora de la bibliothèque Roger-Maltais et ailleurs sur les campus. N’hésitez pas à consulter le site de l’UdeS pour y voir les prochaines conférences. Si vous ressentez le besoin de parler de quelconques sujets, le Service de psychologie de l’UdeS est à votre disposition, de même que le Service d’Aide à la vie étudiante (AVE), là pour vous soutenir autant sur les plans professionnel et personnel. De plus, la clinique de santé est toujours présente pour répondre à vos questionnements. Les derniers services nommés font tous preuve de confidentialité et vous accueillent dans une ambiance d’écoute et d’ouverture d’esprit. S’ouvrir à ces professionnels peut vous permettre de vous libérer d’un poids immense et ainsi favoriser votre santé mentale, qui, avouons-le, en subit beaucoup lorsqu’on doit à la fois prôner l’égalité des sexes et augmenter sa cote Z.


Crédit Photo @ Le Devoir

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