Ven. Mar 29th, 2024

Par Marie-Emmanuelle Bossé

Les spectacles peuvent parfois rendre perplexe.  Encore plus lorsqu’il faut être assis pour les regarder. Toutefois, la pièce Vraiment doucement du groupe RUBBERBAND, présentée au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, le 19 mars dernier, en a surpris plus d’un. Assez pour que le public se lève de sa chaise et applaudisse les artistes pendant un bon moment.

Dix danseurs étaient présents sur scène pour cet intense spectacle de 70 minutes. Tous les éléments, de la musique aux jeux de lumière, en passant par les mouvements et les costumes, étaient ficelés du début à la fin de la représentation. Cet ensemble a eu pour effet de captiver le public et de le laisser se faire porter par cette histoire surprenante et intrigante.

Un spectacle diversifié

Dans Vraiment doucement, le chorégraphe et directeur artistique, Victor Quijada, mélange plusieurs styles de danse différents pour offrir au public un spectacle diversifié et original. Celui-ci a su reprendre les mouvements du breakdance, inspiré de la culture Hip-hop, du ballet et de la danse contemporaine pour recréer un tout nouveau style de danse propre à la troupe RUBBERBAND. Quijada a aussi pris la peine de collaborer avec chacun des interprètes dans la création de cette pièce. Chacun d’eux a mis son petit grain de sel, ce qui a contribué à la diversité, à l’authenticité et à l’unicité de ce spectacle.

Tout au long de la pièce, il faut se laisser emporter par ce que les danseurs nous livrent et faire confiance au monde créé par le chorégraphe, sans quoi on peut facilement se perdre dans cette histoire complexe aux déductions multiples. Le jeu, avec un seul élément de costume, qui pouvait sembler simpliste à première vue, est devenu au fil de l’histoire un accessoire essentiel faisant partie intégrante à la compréhension de Vraiment doucement.

Des danseurs-comédiens

La qualité d’interprétation des danseurs était impressionnante, voire digne de celle du théâtre. Au cours de toute la représentation, ils vivaient une ribambelle d’émotions, et le public les vivaient avec eux. On suivait les hauts et les bas de ces personnages mythiques. On les voyait rire, souffrir, tomber et se relever. Ils étaient tous, non seulement de bons danseurs, mais aussi de bons interprètes. La chorégraphie était ponctuée de plusieurs moments d’intensité, tant par des mouvements rapides et saccadés, que par certains moments plus calmes et introspectifs. Les danseurs se déplaçaient de part et d’autre de la scène en occupant tout l’espace qui était mis à leur disposition. Le public, quant à lui, se laissait bercer par la résonance des mouvements et la complémentarité synchrone et asynchrone des interprètes.

Deux musiciens ont accompagné toute la représentation et ont guidé le public à travers celle-ci en mettant l’accent sur les mouvements et les émotions des danseurs. Cela a ajouté à la qualité générale de la pièce et à son originalité.

Pour ceux et celles qui désirent mettre leurs idées préconçues des spectacles de danse de côté, et se laisser emporter le temps d’une soirée, la troupe RUBBERBAND a ce qu’il faut pour satisfaire tout un chacun.


Crédit Photo @ Ovation

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *