Mer. Avr 17th, 2024

Par Camille Néron

D’où proviennent les viandes, produits laitiers et œufs que l’on mange? L’importance attribuée à ces aliments dans le traditionnel régime alimentaire omnivore des Nord-Américains est-elle légitime? Le présent texte propose une amorce de réponse à ces questions en s’attachant à l’alimentation végétalienne basée sur la consommation de végétaux et excluant tout produit d’origine animale.

Éthique animale

« If slaughterhouses had glass walls, everyone would be a vegetarian », affirmaient Linda et Paul McCartney.

En effet, on se doit de s’ouvrir les yeux quant au traitement des animaux destinés à la consommation. Loin de croître et de mourir sans douleur comme l’industrie tente de nous faire croire, ils sont victimes de tortures psychologiques et physiques. Par exemple, les bœufs et cochons sont souvent égorgés puis suspendus pour être vidés de leur sang alors qu’ils sont toujours vivants. Quant aux vaches laitières, elles sont inséminées artificiellement à répétition pour que leur production de lait soit continue. Subissant de multiples accouchements, elles sont chaque fois dépouillées de leurs nouveau-nés dont elles pleurent littéralement l’absence.

Le documentaire Earthlings (2005) est d’ailleurs particulièrement révélateur du sort réservé aux animaux d’élevage. Et j’ajouterais que de voir cette violence change notre perspective. Le choix d’une alimentation végétalienne permet donc de se positionner contre ces pratiques et de participer à la défense des animaux.

Impact environnemental

Notre consommation de produits animaliers a également d’importantes conséquences sur l’émission des gaz à effet de serre et l’utilisation des ressources naturelles. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le secteur de l’élevage, en raison de la production d’azote et de méthane qu’il engendre, serait plus néfaste que toutes les formes de transport mises en commun.

Aussi les ressources utilisées pour produire la viande consommée par l’homme sont astronomiques. Une vache peut boire jusqu’à 150 litres d’eau par jour, et ce, sans compter l’eau nécessaire à l’arrosement des cultures destinées à l’alimentation du bétail. Le site officiel de la Fondation David Suzuki indique que ces terres, avec les pâturages, accaparent 70 % de toutes les terres agricoles, occupant ainsi 30 % de la surface terrestre de la planète. Près des trois quarts de la forêt amazonienne ont notamment été abattus à cette fin.

De réduire ou d’éliminer sa consommation de viande est donc significatif pour la protection de l’environnement. Pour davantage de détails à ce sujet, je suggère le documentaire Cowspiracy (2014).

Alimentation saine

Selon l’Academy of Nutrition and Dietetics, « [a] well-planned vegan and other types of vegetarian diets are appropriate for all stages of the life cycle, including during pregnancy, lactation, infancy, childhood, and adolescence », une position développée en collaboration avec Les diététistes du Canada.

Toujours selon ces deux associations, les alimentations végétarienne et végétalienne réduiraient les risques de souffrir de diabète, d’obésité, de maladies du cœur et même de certains cancers. En adoptant un régime végétalien, on élimine de son alimentation le cholestérol (exclusivement d’origine animale) et une grande partie des gras saturés, en plus de probablement augmenter son apport en vitamines.

Le film-plaidoyer Forks over Knives (2011) est notamment indicatif des effets de la consommation de produits animaliers sur la santé.

De plus, une alimentation végétalienne fournit tous les nutriments nécessaires, y compris les protéines, le fer et le calcium (souvent associés – à tort – exclusivement aux produits animaliers).

Pour une conscience accrue

Le végétalisme n’est pas une fin en soi : d’autres actions peuvent être posées pour contribuer au mieux-être de la planète. Manger local et biologique, cultiver sa propre nourriture et réduire ses déchets en évitant le gaspillage, recyclant et compostant sont toutes d’intéressantes possibilités.


 Crédit photo © Vicky Tous les jours de ma vie

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *