Ven. Mar 29th, 2024

Par Pierre-Alexandre Desrosiers

Le 23 février dernier se déroulait au Club de golf de Sherbrooke la 20e édition de la Simulation de l’Assemblée générale des Nations unies au secondaire (SAGNU). Pour l’occasion, onze écoles secondaires estriennes et un peu plus de 130 jeunes élèves se sont réunis afin de débattre de sujets d’actualité politique internationale.

Une initiation à l’univers diplomatique

Chaque année, dans le cadre des journées québécoises de solidarité internationale, le Carrefour de solidarité internationale (CSI) organise cette activité afin de permettre aux jeunes déléguées et délégués de se placer dans la peau d’une ou d’un diplomate et de participer à une simulation enrichissante et éclairante sur les réalités qui touchent le monde de la diplomatie. C’est une occasion pour plusieurs jeunes de faire connaissance avec cet univers et de se plonger dans sa complexité le temps d’une journée.

Tout au long de la simulation, les jeunes sont accompagnés par des étudiants de l’École de politique appliquée (EPA) de l’Université de Sherbrooke, qui agissent à titre de formateurs et formatrices. Ils présentent des ateliers de formation touchant des sujets débattus à la rédaction et présentation de discours et permettent aux jeunes d’être prêts la journée de la simulation.

La culmination d’un grand effort

La journée de la simulation est la culmination pour les jeunes d’une longue période de travail préparatoire. Tout débute avec une journée d’orientation en décembre pendant laquelle ils ont reçu trois ateliers des formateurs et formatrices de l’EPA. Au menu : l’ONU, être un bon délégué, et les questions procédurales. C’est un premier aperçu de ce qui les attend. C’est aussi là qu’ils ont reçu les sujets officiels de cette édition de la SAGNU. Ils auront donc la chance de se pencher sur les questions de droits culturels des peuples autochtones et des changements climatiques.

Depuis ce moment, ils ont reçu la visite des formateurs à leurs écoles respectives qui les ont accompagnés dans leur recherche et dans leur préparation avec la collaboration des enseignants qui assuraient la continuité en l’absence des étudiants de l’Université de Sherbrooke.

À leur arrivée, la fébrilité était palpable. Ils repassaient leurs discours dans leur tête en tentant de s’imprégner le plus possible de l’expérience qu’ils allaient vivre. Leur journée débute avec l’honorable Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, qui s’est adressée à eux : « c’est important pour la jeunesse de s’interroger sur ses questions, vous êtes la relève ». Suite à son adresse, les délégations se sont séparées afin de rejoindre leurs commissions respectives et de commencer leurs travaux.

Des travaux impressionnants

S’il y a un mot qui décrit bien la performance des jeunes étudiants, c’est bien le mot impressionnant. À ce sujet, Pier-Olivier St-Arnaud, chargé de cours à l’Université de Sherbrooke et responsable des formateurs de l’EPA, avait ceci à dire : « “implication sérieuse”, “respect des collègues et des procédures” et “diplomatie internationale” sont les concepts qui me viennent à l’esprit pour décrire la participation de ces élèves dans la SAGNU. D’année en année, les élèves des écoles secondaires ne cessent de briser ce vieil adage erroné selon lequel les jeunes ne s’intéressent pas à la politique. Ils nous démontrent clairement qu’ils ont leur mot à dire sur le fonctionnement de nos sociétés ». Au-delà de leur éloquence, de leur vivacité d’esprit, de leur capacité à réfléchir sur des sujets complexes, ils ont fait preuve d’initiative et de créativité dans leurs propositions et dans leurs idées de solutions aux problèmes sur lesquels ils se sont penchés.

En fin de journée, ils sont parvenus à adopter pas moins de quatre résolutions, les unes suggérant la création de fonds communs visant à préserver la culture et favoriser l’essor des peuples autochtones, les autres prévoyant la mise en commun des technologies agroalimentaires. L’expérience en est une qui sera mémorable pour beaucoup de ses élèves. Lorsqu’il a été rencontré en fin de journée, Félix-Olivier Plante, un élève de l’école Montessori qui en était à sa première participation, a dit avoir adoré son expérience. Il rajoute qu’elle lui a permis de prendre en confiance lors des périodes de négociations, mais également dans la prise de parole devant un public. Il a particulièrement apprécié jouer un rôle et de devoir y rester fidèle tout au long de la simulation. Il disait avoir déjà hâte à l’année prochaine.

Somme toute, une expérience impressionnante, inspirante qui envoie le message que la relève est présente et prête à relever le défi. La simulation et le travail des jeunes dévoilent un portrait optimiste de l’avenir politique et diplomatique. Félicitations à tous les participants et participantes!


Crédit Photo @ Carrefour de Solidarité Internationale

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