Jeu. Avr 18th, 2024

Crédit photo © Apollo1

Par Sébastien Binet

Le sport a depuis longtemps été considéré comme un milieu réservé aux hommes et c’est pourquoi les premières femmes ont pu participer aux Jeux olympiques seulement en 1900. Elles ne représentaient que 2.2 % des concurrents aux épreuves. Malgré le fait que la participation des femmes aux Olympiques se soit fait il y a plus de 100 ans, le monde du journalisme sportif québécois ne semble pas avoir suivi le pas des Jeux par excellence au monde. Encore aujourd’hui, les journalistes sportives sont une denrée rare et le milieu semble très peu enclin à changer pour elles.

Qu’en est-il des femmes?

Aucune règle n’empêche aujourd’hui les femmes de travailler en journalisme dans le milieu sportif. Toutefois, les difficultés sont bien plus invisibles qu’on le pense. Ouvrir un milieu à la diversité ne signifie pas nécessairement le rendre facile pour toutes. Il est certain que le milieu du journalisme sportif intéresse un pourcentage moins élevé de femmes, mais malheureusement, celles qui décident d’y faire carrière doivent faire face à un milieu qui est bien sexiste, même en 2016.

Le travail des femmes est encore aujourd’hui moins valorisé que celui des hommes et celles qui veulent avoir du succès n’ont d’autres choix que d’être extrêmement rigoureuses dans leur connaissance et leur maitrise du sujet sous peine d’être critiquées plus vertement que leurs collègues masculins. Malgré l’ouverture, le milieu en lui-même semble évoluer bien lentement et les femmes doivent travailler en double pour réellement être reconnues à leur juste valeur.

Le phénomène des joueurnalistes

Il est possible d’observer au Québec plus particulièrement le phénomène des joueurnalistes qui consiste à donner le rôle de journaliste sportif à d’anciens joueurs professionnels retraités qui continuent leur carrière à la télévision. Ces emplois comblés par des visages connus, dont le nom parle bien avant les capacités à analyser un match, réduisent souvent la qualité du contenu qu’on retrouve dans les analyses présentées durant les parties. Ces anciens connaissent bien les réalités du sport, mais leur capacité de vulgarisation n’est pas toujours mise au profit du téléspectateur amateur.

Cette quasi-omniprésence des hommes dans le milieu n’aide en rien les femmes à faire leur nom. Qu’elles soient athlètes ou journalistes, elles doivent travailler d’arrache-pied pour obtenir les mêmes résultats que les hommes et c’est ce qui est déplorable. Les gens sont habitués de voir des visages d’hommes et on se surprend encore de voir des femmes œuvrer dans le milieu. Cela commence par les visages qu’on voit à la télévision, mais aussi par les préjugés qu’il y a toujours dans le milieu. Les femmes sont aussi capables d’obtenir du succès comme journalistes, il suffit que les mentalités commencent à changer vraiment pour que plus de quelques visages féminins apparaissent dans nos écrans.


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