Mer. Avr 17th, 2024

Par Jasmine Godbout

Jusqu’au 17 mars, la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s accueille l’exposition Parallax-e. Les œuvres d’un collectif composé de sept artistes, de nombreuses fois primés, y sont présentées. Elles permettent aux curieux de plonger dans un univers spatial artistique, et d’influencer leur perception des choses, d’où le nom « parallaxe ». Une inauguration de l’année 2018 qui souligne les 20 ans d’existence de cette galerie d’art contemporain.

Ambiance immersive

Les œuvres affichées sur les murs blancs et noirs de la galerie captent l’œil. Les sons permettent de porter attention aux diverses installations. L’imagerie scientifique côtoie des dessins de comètes au graphite, des vidéos, une ligne du temps appelée Selected History of the Space Continuum #2. Le visiteur plonge rapidement dans le monde céleste représenté sous forme populaire, ancienne, symbolique ou fantasmée.

En plein cœur de l’Université, ce dernier a l’occasion de s’évader, de se questionner quelques instants sur sa place dans l’univers ou simplement s’attarder à l’ensemble de l’exposition. Il a aussi le choix de prendre place devant la video tank #17 pour regarder Sun Tunnels de Nancy Holt, qui dure près de 27 minutes.

Parallaxe en soi

La définition de parallaxe, un terme surtout employé en physique, notamment en photographie et en astronomie, se résume être une notion importante d’observation quand il vient temps de déterminer la distance des étoiles. En philosophie, elle « bouleverse les lieux communs d’interprétation » souligne Gentiane Bélanger, la commissaire de l’exposition. Tout est une question de regard et de perception.

Par des médiums différents, les artistes, dont la majorité vit à Montréal, portent à se questionner sur le rapport au réel. Selon Mme Bélanger, « [ils] font un pas de côté et interrogent la culture visuelle issue des activités en astrophysique en y posant un regard oblique, décalé. […] Parallax-e compose un récit complexe et multivalent. »

Entre art et science

D’après un communiqué de presse publié en décembre dernier, le « projet fédérateur fait écho à la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM) ainsi qu’aux activités de recherche en astrophysique dans la région ». Un mélange entre avancées technologiques, esthétique et politique quant au développement d’une conscience par rapport au cosmos.

Lors de la soirée vernissage du 17 janvier dernier, les spectateurs ont pu interagir avec les artistes et la commissaire présente. Fascinée par les étoiles, Bettina Forget se décrit elle-même comme « une artiste de jour et une astronome de nuit ». La ligne du temps de Rachel Sussman, basée à New York, présentait bien sa perception de l’espace, à laquelle elle a ajouté une touche personnelle en créant un ciel étoilé fait de petits yeux globuleux autocollants.

La Galerie Foreman

Cette exposition permet à la galerie de célébrer ses 20 ans de promotion de l’art contemporain et des artistes du milieu. Sachez que l’entrée est gratuite du mardi au samedi de 12 h à 17 h et que, dès le 28 mars prochain, ce sera au tour des finissants en beaux-arts d’exposer leurs multiples talents.

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