Ven. Mar 29th, 2024

Par Roxane Gaudreault

Avec l’automne est arrivé le très attendu lancement du troisième album d’Émile Bilodeau. L’artiste de 25 ans profite de la rentrée culturelle pour offrir à son public Petite nature, un album engagé, mais aussi tout en émotions.

Depuis la sortie de son premier album en 2016, la carrière de l’auteur-compositeur-interprète québécois a le vent dans les voiles. Accumulant prix et nominations à l’ADISQ ainsi que les succès radiophoniques et les spectacles, le quotidien de l’artiste s’est vu drastiquement mis en pause avec l’arrivée de la pandémie. Comme pour beaucoup d’autres, la situation lui a permis de se pencher sur sa musique pour nous offrir un nouvel album qui embrasse à 100 % le contexte dans lequel il a été écrit et produit.

Caractéristique d’un contexte social unique

Judicieusement titré, Petite nature se démarque de ses premiers albums, Rites de passage et Grandeur mature, par son ton plus sombre, plus vulnérable, plus actuel. En effet, dans ses chansons, l’artiste n’a pas cherché à éluder le contexte social des deux dernières années. Au contraire, il l’embrasse pleinement en offrant à son public une incursion dans son vécu, un témoignage auquel la plupart des gens peuvent s’identifier et se reconnaître. Notamment, le titre L’île Zolman traite spécifiquement du sentiment global qui a envahi la province alors que les contacts sociaux étaient les plus limités.

Expérimentations et explorations?

Outre son côté plus sombre en lien avec les confinements successifs et la pandémie, Émile Bilodeau s’explore beaucoup lui-même dans les différents titres de cet album en offrant des passages instrumentaux. Il s’accompagne lui-même au piano en s’offrant même un retour dans le passé grâce à la chanson Cowgirl, qu’il a enregistrée avec Sara Dufour, sa co-vedette du Festival de la chanson de Saint-Ambroise alors que le jeune Émile Bilodeau n’avait que 16 ans. Une autre chanson qui résonne de l’introspection de l’artiste, et qui est d’ailleurs l’objet du premier clip réalisé pour l’album, est la chanson Ma maladie mentale.

L’engagement social au menu

Dans tout l’album, on ressent une prise de position certaine sur les enjeux sociaux actuels. Les réseaux sociaux, les changements climatiques, les théories du complot et les discours marginaux… toutes les chansons de l’album semblent sous-tendre vers des enjeux sociaux qui, s’ils existaient avant la pandémie, ont vraiment pris une place prépondérante dans l’actualité depuis le confinement.

La chanson Je me souviens est particulièrement parlante à ce niveau. Cette dernière explore les inégalités sociales qu’on a pu constater dans les médias nord-américains ces dernières années en traitant, notamment, du cas de Georges Floyd aux États-Unis et de Joyce Echaquan à Lanaudière.


Crédit image @ Émile Bilodeau

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