Ven. Mar 29th, 2024

Par Myriam Carle

Comment avez-vous imaginé votre vie adulte, en tant qu’enfant? Probablement calquée sur celle de vos parents : aller à l’université, trouver un emploi bien payé, se marier, acheter une maison, fonder une famille, et éventuellement prendre sa retraite. Dans cet ordre. Par contre, en grandissant, vous vous êtes peut-être rendu compte que d’autres options s’offraient à vous.

Depuis la jeunesse de nos parents, le monde a changé radicalement. En 2016, les différences entre les générations sont très évidentes. La société d’aujourd’hui n’est plus la même qu’il y a 30 ans. De nombreux métiers sont apparus, plus diversifiés et spécialisés qu’auparavant. Les mœurs ont évolué. L’économie ne capitalise plus sur les mêmes industries, sans compter la technologie qui s’est développée de manière exponentielle.

Plus que ça, le succès n’a plus la même signification. Une vie confortable, voilà ce que nos parents nous souhaitent. Seulement pour eux, cela passait (et passe encore) par le confort matériel, comme acheter une maison, une voiture, etc. Bref! Une vie stable, sédentaire. Vision classique de la réussite nord-américaine. Mais une transition s’est amorcée, à cause de nombreux facteurs.

D’abord, l’économie n’est plus la même. Le salaire minimum n’a pas suivi la même courbe que le coût de la vie. La génération Y (18-34 ans) est plus pauvre que les générations précédentes. Le marché immobilier est en chute libre. Les emplois demandent une spécialisation technique de plus en plus pointue. Fini le temps où un secondaire 5 pouvait te décrocher un emploi te permettant une existence relativement confortable avec une maison et une voiture.

En conséquence, la valorisation matérielle a un peu pris le bord. La génération Y commence de plus en plus à mettre son argent dans les expériences au lieu du matériel. Une gratification plus immédiate plutôt que de penser à long terme, comme leurs parents. Ils voyagent plus, consomment plus de culture comme les séries télévisées ou les festivals de musique.

Ensuite, les jeunes sont plus sensibilisés à leur environnement et à eux-mêmes. La maladie mentale tente de se déstigmatiser, la protection de la planète est devenue une priorité, le monde devient plus politically correct… Ils ont grandi exposés à des messages positifs et à la mondialisation, ouvrant ainsi leur esprit à une multitude de réalités contemporaines différentes. Ils peuvent choisir des modes de vie alternatifs qui, auparavant, ne semblaient pas durables (et qui ne le sont toujours pas aux yeux de leurs parents).

Et pour finir, la société est encore en transition. Le flambeau est en train de se passer, et cela ne se fait pas si facilement entre deux générations si dépareillées. Les Y savent qu’ils vont hériter d’une société à problèmes et qu’ils vont devoir faire le ménage. Une adaptation est en train de se produire, une adaptation que nos parents, déjà établis dans la vie, n’auront pas nécessairement à faire, contrairement aux jeunes.

En conclusion, demander des conseils sur la vie à ses parents peut se révéler parfois un mal de tête. On ne désire plus les mêmes choses. On ne comprend plus les mêmes choses. Prenez donc le temps de vous écouter et faites ce que VOUS voulez. C’est votre vie, après tout.


Crédit photo © www.generations-mouvement.org

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *