Jeu. Mar 28th, 2024

Par Alexandre Dumas-Gingras

C’est hier soir, le mardi 21 février, que se tenait l’assemblée générale extraordinaire de grève de l’AGEFLESH. Pour l’occasion, l’auditorium de la faculté de sciences (D2-1060) était emprunté, et c’est en grand nombre que les étudiantes et étudiants membres concernés se sont présentés et ont débattu pendant plus de 4 h 50 minutes sur la question, pour enfin aboutir à un accord positif d’une grève générale en soutien aux membres de la SPPUS (Syndicat des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke).

À compter de 16 h 05, l’assemblée générale était entamée. La faculté des lettres et sciences humaines était la quatrième faculté à se prononcer sur la question. Rappelons que la semaine dernière, les associations générales des étudiantes et étudiants en droit, en sciences ainsi qu’en éducation s’étaient toutes prononcées en faveur de la grève en soutien aux enseignants de l’Université de Sherbrooke.

L’atmosphère était plutôt tendue, alors que la grève des membres de la SPPUS semblait soulever plusieurs questionnements. La présidence était tenue par Rodrigue Turgeon, et pour l’événement, une gardienne du senti était également invitée. C’est ainsi que les étudiants participants étaient invités à contacter la gardienne par message texte, qui elle par la suite informait le président ou prenait la parole, selon les soulèvements des membres de l’AG, tout ceci évidemment question de s’assurer que l’assemblée se déroule dans l’ordre et le calme. Ce sont ici des questions de procédures qui n’ont semblé qu’une formalité, alors qu’assez rapidement, les étudiants présents étaient ensuite convoqués à se prononcer et à débattre sur la question de la grève. C’est au total plus de 300 membres qui ont fait vivre la démocratie étudiante en cette soirée importante.

L’AGEFLESH vote pour la grève

La proposition votée et acceptée en assemblée va comme suit : « Qu’une grève générale soit tenue en synchronisme avec les journées de grève du SPPUS et que des moyens de pression, coordonnés par le CE de l’AGEFLESH, soient mis en place, pour que les cours et les examens inclus dans cette grève soient levés et ce, dès le mercredi 22 février 2017. Que cette grève affecte toutes les activités pédagogiques, qu’elles soient données par un/une chargéE de cours ou un/une professeurE. Que les stages, les grands ensembles de l’Université de Sherbrooke, les ateliers de TRS324 et TRS222 et les cours GEP351 et ANS440 soient exclus de cette proposition. Ces moyens de pression devront être faits auprès de la faculté dès ce soir, puis, au niveau des classes, dès demain.»

Nombre de votes en faveur : 193

Nombre de votes contre : 104

Abstentions : 12

Déroulement de l’Assemblée

C’est au total plus de 4 h de délibérations, accompagnées d’une fortuite période de plénières ainsi que de deux votes consistant à faire lever les cours du soir (ceux de 16 h et de 19 h) avec perturbations qui auront permis à plusieurs étudiants de prendre la parole et d’ultimement arriver à ce résultat.

Alors que certaines interventions remplies d’émotions ont retenu l’attention, plusieurs points intéressants ont été amenés. Plusieurs locuteurs mentionnaient que la grève constitue un « moyen de pression plus grand sur des revendications syndicales » et qu’il est « important de faire pression sur l’Université en démontrant notre appui au personnel enseignant ».

De l’autre côté, certains et certaines semblaient questionner l’impact de la grève sur la session des étudiants, voire jusqu’à remettre en doute la légitimité de ce moyen de pression dans ce cas-ci.

La discorde était palpable, alors que plusieurs amendements et sous-amendements étaient constamment amenés sur la table. C’est d’une main de maître que le président de l’assemblée est parvenu à démêler le tout, pour finalement faire voter les membres de l’AGEFLESH aux alentours de 20 h 25, sur la proposition mentionnée plus haut.

À suivre

– Le mouvement de soutien en faveur de la SPPUS prend ainsi de l’ampleur. Remarquez que la grève, en date du 22 février 2017, se poursuit jusqu’au 23 février. Après quoi, il restera une journée de grève à la SPPUS, qui poursuit les négociations avec l’Université de Sherbrooke.

– Après plus de 20 séances de négociations, l’Université et le SPPUS ont demandé au Secrétariat du travail de nommer un conciliateur à la table de négociation. Ce dernier devrait être disponible dès ce jeudi 23 février.


Crédit photo © La Presse

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