Jeu. Mar 28th, 2024

Malgré la pandémie, les cours à distance et le couvre-feu, la FEUS, en collaboration avec le REMDUS, n’a pas dérogé de ses traditions et a tenu à offrir à la communauté étudiante un Spectacle de la rentrée d’hiver2021. Les associations ont fait appel à un trio d’humoristes de la relève, composé de Coco Belliveau, Michelle Desrochers et Alexandre Forest, qui a performé en direct de la plateforme Live dans ton salon le 14janvier dernier. 

Par Roxane Gaudreault 

Selon Léa Roy, organisatrice de l’événement et exécutante de la FEUS, l’initiative a été concluante et plus de 1200membres de la communauté étudiante ont assisté en direct à l’événement, un auditoire respectable pour un événement en ligne. Malgré quelques problématiques minimes, la FEUS se dit fière et satisfaite de l’événement et est prête à réitérer lexpérience si les conditions sanitaires restent les mêmes d’ici les festivités de fin d’année universitaire, qui sont prévues en remplacement du Spectacle de la rentrée de l’automne2020.  

Un crescendo humoristique 

Le choix d’un trio d’humoristes de la relève, plutôt que de faire appel à un grand nom de l’humour pour son Spectacle de la rentrée, est un choix intéressant de la part de la FEUS, qui a pu compter sur un partenariat avec Arrière cours pour le choix des artistes. Somme toute, les performances étaient bonnes et la majorité de femmes sur scène dans un milieu encore majoritairement masculin doit être saluéePar contre, les performances étaient très inégales sur le plan de la durée des présentations, et leffet s’est amélioré exponentiellement plus le spectacle avançait.  

Première à entrer en scène, Coco Belliveau a brisé la glace avec un numéro rempli d’anecdotes. Elle a su mettre la table malgré un certain manque d’assurance et une ligne directrice un peu difficile à suivre. Par la suite, Michelle Desrochers a assuré une belle présence sur scène. Elle ne s’est pas gênée pour rire du contexte social et a, elle aussi, offert un numéro basé sur des anecdotes personnelles dans lesquelles plusieurs personnes se sont certainement reconnues. Enfin, le clou de la soirée a été la performance d’Alexandre Forest, qui a alterné les blagues sur la pandémie et la santé mentale en passant par la case de la sexualité, sans oublier de rire des «mononc» tel un bon représentant de sa génération.  

Une technique de qualité  

Après des mois d’utilisation (ou de surutilisation) de la technologie pour remplacer les activités quotidiennes, des problèmes techniques ayant pu aisément ruiner une initiative telle qu’un spectacle virtuel étaient attendus. Or, la collaboration avec l’entreprise Live dans ton salon s’est révélée particulièrement efficace. Durant la totalité du spectacle, la qualité d’image et de son était exceptionnelle, le décor mettait bien de l’avant les artistes durant leur performance et aucun bogue n’est venu troubler le spectacle.   

Bien sûr, on peut comprendre que les circonstances de production étaient bien différentes de l’habitude pour les humoristes et le malaise de performer sans public était notable au début des performances. Le malaise s’est cependant estompé rapidement après le premier numéro. La poignée de personnes présentes physiquement dans la salle pouvait être entendue dans l’enregistrement. La présence de ces rires éparses, bien que leur nombre réduit soit facilement explicable par le contexte, amenait cependant un élément de malaise pour l’auditeur habitué à des rires gras et soutenus pour ponctuer des performances humoristiques.   

Des sujets un peu glissants 

Si une thématique globale devait être retirée du spectacle de la rentrée de l’hiver2021, ce serait malheureusement l’autodérision et les blagues sur l’apparence corporelle. Très nombreuses, les références au poids, à la beauté et aux standards dépassaient la perspective féministe ou positive pour tomber dans l’autodérision au point de nourrir le stigma social plus que de prôner la diversité corporelle. En 2021, on se serait attendu à une plus grande diversité de sujets dans un spectacle organisé par la FEUS et le REMDUS. 

Outre ce qui se passait sur scène, il impossible de ne pas mentionner que la section commentaires a un peu volé la vedette dans le sens négatif de l’expression. Faisant preuve dexpressions sexistes et grossophobes, une poignée de «trolls» ont, sous le couvert de l’anonymat, pris possession de la section commentaire. Une situation tristement étonnante dans un contexte universitaire qui a demandé l’ajout de ressources de modération de la part de l’organisation.  

Un succès d’ingéniosité 

Bien que quelques éléments nécessitent d’être gérés différemment advenant que les associations étudiantes décident de reproduire ce type dévénement, il est clair que l’organisation d’un tel spectacle en temps de pandémie doit être saluée et encouragée. Pour plusieurs, le Spectacle de la rentrée a pu briser la routine après un temps des Fêtes un peu grisâtre. On peut voir juste avec l’engouement envers le spectacle et le taux de participation que la FEUS et le REMDUS ont misé juste avec l’élaboration de cet événement.  

 

 

 

 

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