Jeu. Avr 18th, 2024

Par Rachel Whalen

Comment passer au travers une session d’été lorsque nous sommes coincés entre les devoirs, le boulot, les escapades, les relations à entretenir, en plus du beau temps qui nous donne qu’envie de procrastiner? Voici les quelques conseils de motivation et d’organisation du temps que le professeur et psychologue François Courcy nous a révélés.

L’été est synonyme d’escapades et de bon temps sur les terrasses. Dans ce genre de contexte, le professeur François Courcy suggère qu’il ne faut pas éliminer les activités typiquement estivales. Il ne faudrait pas se priver de faire de longues sorties à vélo par exemple, chose impossible à faire l’hiver. Il ne faut pas oublier de se réserver des moments pour se détendre et se relaxer. Ainsi, il propose de se garder des moments de notre semaine pour des activités qui nous font profondément du bien et qui nous passionnent. Pour les étudiants, il devient tentant d’ajouter un quart de travail de plus à notre horaire en empiétant sur ce temps réservé au plaisir et à la détente. Or, il faudrait résister à trop travailler et faire trop de devoirs. Profiter de l’été est important, puisque suivra rapidement la session d’automne, puis celle d’hiver, nous replongeant dans les obligations scolaires, et ce, sans les températures clémentes de l’été.

Des objectifs précis

Mais comment réussir à être productif tout en planifiant un emploi du temps viable pour nos activités et nos obligations? Et bien, le professeur Courcy propose de se fixer des objectifs précis. Par exemple, un étudiant pourrait se fixer l’objectif d’amasser 5000 $ avec un emploi d’été, afin de bâtir son budget pour la session à venir. Ou encore, il pourrait choisir d’avancer une partie de sa scolarité. Une fois ces objectifs fixés, il faut idéalement les atteindre, certes, mais il faut savoir comment gérer un surplus de temps ou d’argent accumulé. Investir cette somme d’argent en extra dans une chose qui nous passionne. Alors, pourquoi ne pas s’acheter de l’équipement de plein air? Ou encore, conserver ces sous dans un compte épargne pour un futur voyage.

Savoir célébrer les accomplissements

Quoi faire lorsque le défi est relevé? Il faut savoir célébrer, soutient monsieur Courcy. « Il serait bien de réduire le rythme et même de célébrer l’atteinte des objectifs et savoir s’accorder le droit de se gâter et de célébrer les chapitres complétés. » Par exemple, il serait bien de célébrer une première année de baccalauréat terminée ou encore l’atteinte des objectifs sportifs ou budgétaires. « Il faut savoir marquer ces passages symboliques, puisque le cerveau enregistre ce genre de moment. » Par ailleurs, monsieur Courcy propose qu’il faille trouver le temps de voir les gens auxquels nous tenons et que nous côtoyons moins souvent. La communauté étudiante de Sherbrooke peut assurément bien comprendre cette situation, puisque la plupart des étudiants ont aménagé à Sherbrooke pour faire leurs études ainsi, les groupes d’amis originaires d’une même région se dispersent un peu partout à travers la province pour les études. Voir la famille et les gens auxquels nous tenons est aussi des moments à privilégier et à ne surtout pas négliger.

Avoir une saine hygiène de vie

Avoir une bonne hygiène de vie est de mise. Compiler suffisamment d’heures de sommeil, avoir une saine alimentation, en plus de demeurer actif est important. En parallèle, le psychologue soutient qu’il serait préférable de ne pas « s’échoir et de ne rien faire de nos soirées » puisque se maintenir actifs et occupés avec une activité qui nous passionne nous procure de l’énergie.

Aussi, il est plus motivant de diversifier les lieux de travail (pour les devoirs). « Pas obligé de s’enfermer dans un bureau au sous-sol de l’appartement, il faut sortir, aller faire des devoirs à l’extérieur par exemple ». Changer d’air peut devenir plus plaisant et égayant.

Les études et le boulot

Dans un autre ordre d’idées, le psychologue soutient que durant une session universitaire à temps plein (4 ou 5 cours par semaine), il est raisonnable de travailler entre 12 et 15 heures par semaine. Moyenne suggérée dans la plupart des milieux éducationnels. Au-delà de ce nombre d’heures, l’horaire devient plus difficile à organiser et plus épuisant physiquement et mentalement. L’envie de procrastiner et de négliger les obligations devient de plus en plus tentante. Aussi, de bonnes conditions de travail sont importantes, puisque si le climat de travail est malsain, les employés peuvent montrer « un état d’épuisement physique et mental et peut s’introduire un cycle vicieux où l’on commence à mal dormir, à mal manger, à surconsommer du café ou des stimulants et faire des erreurs de jugement et d’inattention dans notre travail. Et avec ces erreurs, on perd du temps au travail et on finit par s’enfoncer [dans l’épuisement]. »

Prendre des vacances est une obligation

« Prendre des vacances devrait même être une obligation », a avoué monsieur Courcy. « Il est important de prendre des vacances. » Si nous courons de gauche à droite, « l’épuisement peut arriver rapidement. » Donc il faut prendre le temps de se reposer. Monsieur Courcy soutient aussi l’idée qu’il serait préférable de prendre plus qu’une semaine de vacances si possible. La première journée de celles-ci ne devrait pas servir à rattraper un retard dans les tâches ménagères par exemple, mais devrait plutôt être la journée dédiée à la relaxation, comme aller au spa, aller voir le massothérapeute, ou encore faire une activité plein air. C’est la journée qui sert à faire « décrocher » le cerveau. De cette manière, notre état d’esprit sera plus détendu pour le reste de la durée des vacances.

En terminant, il faut noter que monsieur Courcy, en plus d’être psychologue et professeur au Département de psychologie au niveau doctoral et pour les étudiants au baccalauréat de l’Université de Sherbrooke, est un spécialiste en « prédiction des comportements antisociaux au travail » et en diagnostic organisationnel. Il cumule plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la psychologie.

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