Mer. Avr 24th, 2024

Par Martine Dallaire

Les Sherbrookoises et les Sherbrookois peuvent être fiers des efforts collectifs mis en œuvre pour réduire la quantité des déchets qui prennent le chemin du site d’enfouissement. Globalement, la ville de Sherbrooke occupe le deuxième rang au chapitre des villes les plus performantes de la province dans la gestion de ses matières résiduelles. Cette deuxième position est due au fait que les déchets enfouis, en provenance des commerces, industries et institutions, comptent dans les statistiques. Cependant, si on s’en tient strictement à la quantité de déchets résidentiels par citoyen, Sherbrooke brille en première place.

C’est le constat des relevés émis par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, déposés lors de la dernière séance du conseil municipal, qui révèle la position de la ville au palmarès. Les données, qui datent de 2017, indiquent, en tout, que les citoyens sherbrookois ont valorisé près de 60 % des 76 714 tonnes de matières résiduelles lors de la dernière année. Non seulement, les résidents placent-ils leurs bacs de recyclage et de compost à la rue, mais bon nombre d’entre eux déposent également leurs déchets aux écocentres ou en bordure de rue lors des collectes spéciales. D’ailleurs, le nombre de visites dans les écocentres a bondi de 10 % durant la dernière année. Cette augmentation a permis d’atteindre un record dans le tonnage de matières résiduelles qui ont terminé leur parcours dans les écocentres, soit un total de 4 500 tonnes. Or, il appert que l’exploit risque de se répéter, si on en croit les chiffres de l’année en cours.

Champions du bac brun

Les Sherbrookois font belle figure lorsqu’il est question des matières organiques, puisque 96 % des immeubles de moins de cinq logements sont dotés d’au moins un bac brun. C’est grâce à cette implication citoyenne que la Ville a pu toucher un boni de performance de plus de 300 000 $. Ce montant a été alloué par le ministère aux municipalités dont le taux d’immeubles de moins de cinq logements, comptant au moins un bac de compostage, est supérieur à 50 %. C’est la note presque parfaite de 96 % des propriétaires d’immeubles sherbrookois qui a fait toute la différence. En raison de l’importante participation citoyenne aux efforts de compostage, la population sherbrookoise a réussi à amasser 1000 tonnes de matières compostables de plus que l’année précédente.

Repenser le tri des matières récupérées

Si Sherbrooke n’occupe pas le haut du palmarès pour sa note globale au niveau de la gestion des matières résiduelles, cela peut être attribuable au fait que le taux de valorisation des matières récupérées en milieu résidentiel est de seulement 60 %, un taux qui stagne depuis 2012. Les déchets ont été triés par Valoris, une opération de triage qui aurait eu des conséquences sur le niveau de performance. On s’attend également à ce que les performances futures soient moindres en raison du fait que les lignes aient été arrêtées.

Rappelons que l’objectif du Plan de gestion des matières résiduelles du Québec, à l’origine, était d’atteindre 450 kilogrammes par habitant en enfouissement, en plus d’interdire tout enfouissement de matières organiques, et ce, dès 2020.


Crédit Photo @ Ville de Sherbrooke

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