Mar. Mar 19th, 2024

Par Ariane Drainville

Cet automne, toute la communauté universitaire, non pas seulement de l’UdeS, mais bien de la province en entier, sera sollicitée dans une démarche d’enquête sur la santé psychologique des étudiantes et étudiants.

L’enquête sera menée par l’Union étudiante du Québec (UEQ), un regroupement d’associations étudiantes, fondé en 2016, qui défend les étudiantes et les étudiants partout au Québec à l’échelle provinciale et fédérale. Le Collectif s’est entretenu avec Guillaume Lecorps, le président de l’UEQ, pour en apprendre plus sur cette étude qui suscite déjà beaucoup d’engouement sur les campus québécois.

Une enquête similaire, réalisée à l’Université de Montréal et qui avait révélé des résultats bouleversants, a inspiré l’UEQ à mener le processus à l’échelle nationale. En effet, dans cette précédente étude, on affirme que 22 % de la population étudiante présente des symptômes dépressifs qui nécessitent une prise en charge et que 8 % de celle-ci a eu des idées suicidaires dans les 12 mois précédant le sondage (le double du taux de la population générale).

D’entrée de jeu, monsieur Lecorps tient à mettre cartes sur table : il s’agira d’un long sondage d’une centaine de questions très variées tant dans le fond que dans la forme. Mais le jeu en vaut la chandelle, et les résultats qui seront extraits dresseront un portrait de la situation psychologique qu’on prévoit assez alarmant (sans pouvoir le prédire réellement).

Les résultats permettront d’élaborer des pistes de solutions et des revendications qui seront portées jusqu’aux divers paliers gouvernementaux par l’UEQ. L’Union pourra cibler les enjeux problématiques spécifiques à chaque université et les enjeux partagés par l’ensemble de la province. Elle pourra donc agir autant localement que globalement en revendiquant des investissements au gouvernement provincial. Les associations étudiantes pourront utiliser les résultats afin de revendiquer de multiples mesures aux institutions universitaires.

Les résultats seront dévoilés à la fin du printemps, selon monsieur Lecorps, et ils se veulent extrêmement fiables afin de pouvoir utiliser les constats le plus possible. À cet effet, des firmes de sondage sont impliquées dans le projet, de même qu’une équipe de psychologues qui analysera les résultats.

L’étude, réalisée en partenariat avec chaque institution universitaire dans laquelle elle se déroulera, vise à améliorer la condition étudiante dans un aspect de vie « encore peu connu, encore tabou et qui semble alarmant ». Les quatre partis politiques représentés à l’Assemblée nationale connaissent déjà la teneur du projet et se disent tous réceptifs à celui-ci.

Pour en savoir plus sur l’enquête qui se déroulera cet automne, consultez le https://unionetudiante.ca/cts/sante-psy/ et restez à l’affût des courriels qui annonceront le début de l’étude.


Crédit Photo @ Béatrice Palin

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