Ven. Mai 10th, 2024

Le rugby, sport ou philosophie?Dans ces quelques lignes, notre collaborateur recru Jean-Nicolas Lévesque, lui-même joueur de rugby, vous en partage plus sur le développement du rugby et ses apports à la communauté dans notre région.

Jean-Nicolas Lévesque

Des fleurs pour l’Estrie

Bien que personne ou presque n’entend parler du sport qui inspira l’invention du football américain, le rugby est bel et bien installé dans la région. En 2013, l’organisation Rugby Canada faisait l’éloge du développement de ce sport de contact chez les francophones en Estrie, développement qui surpasse de loin les attentes de l’organisme. Ce qui étonne encore plus; le rugby a plus particulièrement séduit les jeunes femmes qui peuvent ainsi pratiquer une autre activité physique qui, à l’origine, était réservée aux hommes. « Un sport en émergence au Québec, et qui commence à devenir très sérieux dans la région de Sherbrooke. Il y a maintenant des programmes dans plusieurs écoles, autant masculin que féminin », commente Sébastien Grondin, qui a fièrement porté les couleurs de l’Université de Sherbrooke pendant quatre ans et qui a été entraineur adjoint pour diverses écoles secondaires de la région.

Nos athlètes

À l’automne 2013, l’équipe masculine, évoluant dans la ligue de rugby universitaire québécoise (chapeautée par le Réseau du Sport Étudiant du Québec (RSEQ)), a obtenu le troisième rang. La seconde était inscrite dans une ligue civile sherbrookoise pour les moins de 23 ans, organisée par le club de rugby civil de la ville : les Abénakis. Vieux de seize ans déjà, ce dernier ne cesse de voir son nombre de joueurs augmenter. Des joueurs de huit ans se disputent maintenant le ballon chaque été, alors qu’une équipe pour seize ans et moins a fait son apparition depuis les trois dernières années. Pour couronner le tout, certains athlètes issus des Abénakis ont pu représenter le Canada en affichant les couleurs de l’équipe nationale des moins de 18 ans. Le rugby convient tout simplement à tous!

Des joueurs impliqués dans leur milieu

Plusieurs valeurs régissent la vie d’un rugbyman : le travail d’équipe, le courage, mais surtout la loyauté. Personne ne sera laissé derrière, pas même un membre de leur communauté. Les joueurs s’y engageront afin de prêcher par l’exemple. « Nous avons décidé de nous impliquer activement dans la communauté sherbrookoise. Notamment, une équipe de dix étudiants-athlètes (le club masculin de rugby compte environ 45 joueurs) ont participé bénévolement au Club des petits déjeuners de l’Estrie, et ce, pendant trois mois », explique Julien Rainville Sirois, vétéran du club de rugby du Vert et Or et coordinateur des activités de bienfaisance. Il est à mentionner que le pas fût emboité par la plupart des autres équipes arborant les couleurs de notre université. Nous ne pouvons pas oublier la participation du programme de rugby à Nez Rouge, tradition qui se répète depuis quelques années. Encore une fois, une quinzaine de joueurs y ont participé.

Les joueurs de rugby du Vert et Or promeuvent également leur sport en tant qu’entraineurs dans les différentes écoles secondaires dans le but de développer l’engouement des adolescents pour ce dernier. « Naturellement, la plus belle réalisation serait que les jeunes rugbymans finissent par eux-mêmes donner au suivant en s’impliquant dans les divers aspects du sport, que ce soit en arbitrant, en entrainant ou en s’impliquant dans la communauté », continue Julien Rainville Sirois. Bien sûr, la liste ne s’arrête pas là! Certains joueurs ont également promené des chiens pour la Société Protectrice des Animaux de l’Estrie. Toutes ces actions ont mené à l’obtention du Prix d’implication sociale lors du Gala Vert et Or. Une belle récompense pour les joueurs, qui sont d’autant plus motivés à continuer leurs gestes et leur progression vers le succès. « Certains joueurs, tels que Pierre-Nicolas Perron et Nicolas Roy, commencent à percer l’alignement. D’ici quelques années, on vise à avoir beaucoup plus de recrues d’expériences. Quand cet objectif sera atteint, le programme sera en mesure de prétendre au titre de champion de la ligue universitaire québécoise », spécifie Sébastien Grondin.

Malgré tout sur la corde raide…

Malgré toutes ces bonnes actions en plus de la popularité du sport en constante évolution, le club de rugby n’est pas assuré de faire un retour l’an prochain. À cause du remaniement au sein de l’administration du Vert et Or, certains programmes se retrouvent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Certains disparaitront, même. Le rugby ne fait pas exception à la règle… Pourtant, les joueurs ne baissent pas les bras et espèrent toujours pouvoir porter le vert et l’or l’automne prochain.

« Nous nous autofinançons, comparativement aux autres clubs », clame Sébastien Grondin. En effet, qui n’a pas vu passer une tuque à pompon verte et jaune « Sherby » l’hiver passé, initiative lancée par les équipes de rugby de l’Université pour amasser des fonds afin de financer leur saison. Il est à noter que quelques joueurs se sont séparé la mise de fonds initiale. De plus, même si les autres universités de la ligue financent à grande échelle leur propre programme de rugby, la volonté et le labeur des joueurs sherbrookois leur ont toujours permis de rester en bonne position au classement général.

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